lundi 4 novembre 2013

Et au milieu coule une rivière

Jour 62 - Etape 57 - 85 km
 
Notre petite maison nous a abrité du froid et ce matin, le soleil traverse l'une des fenêtres sans carreau, un vent d'est se fait sentir, d'ailleurs il nous génera dans notre progression. Nous petit-dejeunons en regardant les vaches apparaître en ombre chinoise sur la colline au loin.

Nous partons et dépassons un nouveau seuil altitude 1091m sur le gps, nous suivons une chaîne de colline à notre gauche sur une longue ligne droite. Parallèlement à nous une ligne électrique me fait penser à une ligne de télégraphe. Nous passons quelques villages, on pourrait se croire au farwest, une arche de métal portant le nom du village orne l'entrée, des vaches libres comme l'air se baladent et essayent de brouter je ne sais quelle type d'herbe car tout est sec.

Tout est sec mais il y a des champs partout, les turques ont mis en place un système d'irrigation complexe, des pompes alimentées par ces fameux pilones électriques, raccordées à de gros tuyaux rouges, irrigent des champs, ils arrosent même en pleine journée.
Il arrive parfois qu'il y ait quand même des sources d'eau naturelle et nous tombons sur l'une d'elle, y débute une rivière cernée de peupliers, nous nous y arrêtons pour déjeuner. Nous aurions bien voulu y mettre les pieds mais elle est déjà pleine de détritus.

En plein déjeuné, nous sommes envahis par les vaches et un berger et son troupeau monopolisent la route. Nous repartons en suivant ce petit cours d'eau dont les peupliers commencent à jaunir, plus nous avançons, plus nous nous retrouvons dans une faille, un canyon né, il attendra à peu près 100m de hauteur au moment où nous arrivons à Chambeyli.

Nous nous y arrêtons, nous voulons y faire des courses mais de nombreux commerces sont déjà fermés. Nous apprendrons par un épicier franco-turques que les festivités durent 9j mais que tout recommence à ouvrir d'ici 3j. Nous trouverons quand même un magasin d'ouvert, une pâtisserie aussi mais les magasins de charbon et de tracteurs sont quant à eux fermés.
Pour l'eau, nous nous arrêtons prendre un thé chez les pompiers de Chambeyli qui n'étaient pas trop occupés, heureusement pour eux.
Pour la nuit, nous nous approchons du lac salé en passant par une piste en terre poussièreuse. Il est 18h, le soleil se couche, nous trouvons un champs de paille pour poser la tente en la rembourant de paille. Pas un arbre en vue et une lune qui éclaire tout.

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