dimanche 8 juin 2014

A la recherche d'une bonne table

23/04/14 près de Gweta
Jour 248 - étape 198
 
Encore un camping où nous sommes seuls, c'est bien cela permet d'être au calme mais moins bien pour les rencontres. Par contre, il y a quelques acacias qui déposent des espèces de boules pleines de picots, nous en avons plein nos savates, une couche on peut même dire, mais aussi sous nos pneus, plantés bien droits. Avant de monter sur nos bécanes, une séance de vérification s'imposera.

Nous refaisons la route vers Nata, nous arrêtons au supermarché avant de prendre la route pour Maun. Alors que les jours précédents, le vent venait de l'est, subitement il a décidé de souffler de l'opposé et nous l'avons de face, du coup, nous devons forcer plus.

Le vent transporte l'odeur des arbustes qui bordent les côtés de la route, une odeur entêtante qui ressemble à la sauge. Ce vent fait aussi onduler les grandes herbes jaunes de la savane. Savane où les vaches et les chevaux sont en liberté pour paître et se désaltérer aux marres. Ce paysage ressemble à nos marais salants. A la saison des pluies, le niveau de l'eau doit être bien supérieur à celui que l'on voit.

Nous passons maintenant au travers d'une forêt de grands arbres dont certains ont l'ensemble de leur feuillage jaune et orange, on se croirait en automne, mais c'est l'automne dans cette hémisphère.

Nous pensions enfin pouvoir manger local, de la cuisine du Botswana, à Zagora mais il n'y a aucun restaurant du coup nous cuisinons à l'ombre et à l'abri du vent derrière le mur d'un magasin aux rayons presque vides.
Ce sera pénible car des enfants viendront, d'abord de loin, puis de plus en plus près, nous demander de l'argent, des drinks, des bonbons.

Nous repartons rapidement, nous aurions mieux fait de nous arrêter dans le bush, surtout qu'aujourd'hui les animaux sauvages font grève et ont été remplacés par du bétail.
Nous nous arrêtons 10km avant Gweta car le jour commence à baisser, nous traversons une plaine de terre (sûrement un petit étang à la saison des pluies) pour poser la tente derrière une petite butte. On entend les cloches des vaches, les ânes hennir et les cowboys crier dans la nuit.