samedi 8 mars 2014

Décrépitude

03/02/14 à Lokichar 
Jour 170 - E135 - 93km




La nuit a été plus fraîche que d'habitude et cela fait du bien, mon matelas semble réparé mais je n'en suis pas sûr. Nous nous levons avant le soleil pour profiter de la fraîcheur, et on se dit que maintenant que nous avons retrouvé le "dur", cela devrait être plus facile.

Nous prendrons notre petit déjeuner en ville, un thé au lait, un chapati (crêpe indienne) et une omelette.
Nous partons vers le sud, devant nous une longue ligne droite part vers une chaîne de montagnes en traversant une vaste plaine aride, couleur claire du sable ponctuée par les tâches sombres des acacias.
 
Au début, la route est constante, uniforme telle la banquise, nous roulons droit sans nous poser de questions. Puis la fonte des neiges fait que l'on slalome pour éviter les trous. Et enfin cela se corse, il ne reste que quelques îlots de dur qui vagabondent de ci de là. Cela ne sert plus à rien d'essayer de rester dessus, sur les cotés deux tracés de pneus ont fini de l'achever. Et voilà qu'elle disparaît complètement, laissant de jolies vaguelettes ("wash board") que nous prenons de pleine face. De temps en temps quelques moments de répit lorsqu'un raccourci a été fait en parallèle. 
Nous nous arrêtons dans un petit village pour manger un githeri (maïs et haricots rouges) et boire un chai (grande tasse de thé au lait), mais rapidement nous voulons faire une pause plus longue sous l'ombre des arbres. Ce sera l'occasion de faire du nettoyage, le réchaud qui bagotait et la chaîne d'Azimut couverte de poussière.

Avec tout cela, nous n'avançons pas très vite, il faut dire que la pause a duré deux heures mais cela nous a fait éviter la grosse chaleur. Nous arrivons à Lokichar et trouvons notre premier hôtel kenyen, pas très loin du style des hôtels ethiopiens.