lundi 23 septembre 2013

Couché royal

Le 09/09/13 à Melk
Jour 25 - Etape 24 - 120 km

Je suis réveillé en plein rêve, il fait encore nuit et un petit bruit me dérange, mais qu'est ce donc?
Oui bien sur, c'est le bruit des gouttes de pluie sur la bache, comme nous avons été prévoyant, bien joué. Pas si sûr, il semble que des gouttes arrivent à tomber sur mon matelas et là c'est moins drôle. Donc il doit etre 5h30-6h et nous commençons à ranger nos duvets et matelas afin qu'ils ne prennent pas trop l'eau. La pluie n'est pas si forte mais nous préférons les réserver au sec. Nous petit dejeunons à l'abri sous la bache et finissons 2 des 5 pots de confitures que l'on nous avait donnés.
Du coup, un peu mouillés, nous arrivons à Linz à 8h alors que l'office du tourisme n'ouvre qu'à 9h, heureusement les banques, elles ouvrent tôt et nous retirons de l'argent, ensuite nous errons dans la ville entre un taxi phone, un magasin de musique fermé, une clef minute et un lidl où nous faisons profusion de nourritures (chocolat, biscuits, riz, polenta, poissons en boite, soupe, fromage, bouillon cube et yaourt), ça doit être le manque de la veille qui nous pousse.

Ensuite nous tracons et c'est le cas de le dire car avec le vent dans le dos, sans pédaler nous montons à 30km/h, du coup on enchaine les kilomètres.

Nous dejeunons à un arrêt cyclo avec des tables et point d'eau où déjà de nombreuses personnes font sécher leurs tentes et matelas, nous faisons de même avec toutes nos affaires (tentes, bache, duvets, matelas). Nous voyons passer toutes les nationalités, chacun déjeune à sa façon (sandwich/crédités pour les français/hollandais, burger saucisse boire  pour les allemands et autrichien). Nous, en dessert, nous nous sommes fait plaisir avec une foret noir et un strudel aux pommes. Je profite de cet arrêt pour changer, à mon tour, ma chaîne. Nous repartons et le ciel est gris mais pas de pluie, nous filons à bonne allure. Sur le Danube enfin une peniche qui descend le fleuve, c'est la première, nous n'en n'avions pas encore vu une, en une semaines de concomitance.
À cet endroit du Danube nous sommes surpris par les digues et les portes qui protègent les villages, nous constatons, ensuite sur les bas côtés de la route que les inondations ont du charrier des tonnes de boue qui s'est immiscée partout, certains arbres en ont jusqu'à 2m de leurs bases.
Nous avançons, toujours bon train, il est tôt, le soleil est revenu mais c'est sans compter sur le maillon rapide de la chaîne de Stephen qui lâche, sa chaîne tombe à terre, nous ne retrouvons pas le maillon rapide et décidons de remettre un maillon normal et là c'est la galère. Un papy qui passait par là, s'en mêle, veut absolument nous aider et fini par emmener Stephen chez lui avec la chaîne pendant que je garde les vélos sur le bas coté. Stephen revient, tout est en place mais cette opération aura pris 1h30, maintenant il est 18h15, il reste 20km pour Melk et le jour tombe vite.
Nous devons encore prendre de l'eau, donner un coup de fil à Amélie et trouver un endroit où dormir. Et c'est là qu'en arrivant à Melk, nous sommes interpellés par un homme plutôt âgé sur son vélo qui nous demande où nous dormons, nous n'osons pas dire en camping sauvage, donc on dit camping. Il continue à nous suivre et nous propose de camper chez lui, il habite en plein centre de Melk au pied d'un magnifique bâtiment qui n'est autre que l'abbaye visible de loin, pourquoi pas? Arrivés dans l'enceinte du bâtiment, nous sommes surpris le lieu est magnifique, super pelouse. À ce stade, l'homme qui s'appele Hermann, nous propose de dormir dans un lit, nous sommes un peu surpris par tant de bienveillance qui nous paraît suspect mais nous nous lançons, on verra bien. Et nous voilà dans un superbe T2 avec cuisine, douche, tv, comme à la maison. Hermann nous dit qu'il a lui aussi fait un voyage en France mais à mobilette. Nous le remercions, faisons la cuisine, une lessive sous la douche et dormirons dans des lits, c'est royal.