mercredi 6 novembre 2013

La cappadoce en vue

Le 20/10/13 à Cavusin
Jour 66 - Etape 61 - 56 km

La tente a été éclairée toute la nuit par la pleine lune et ce matin au thermomètre de mon compteur qui est glissé dans le vide poche de la tente, il fait -2° mais ça va je n'ai pas froid, serrés comme on est. Confirmation à l'extérieure de la tente, en sortant vers 7h, la tente est givrée et les bouteilles d'eau gelées.

Par contre, le soleil se lève pas longtemps après et tout de suite, l'air se réchauffe, bon j'ai mon collant, mes chaussettes, ma polaire, mon coupe vent et mon chech. Ce temps cristallin nous permet d'observer le mont Hasan Daji avec sa calotte de neige. Au loin, nous entendons résonner les cloches d'un troupeau de chèvres et de.moutons et nous voyons débarquer le berger avec son âne et son arme. Un fusil ou une carabine nous n'arrivons pas à comprendre à quoi cela peut bien lui servir puisqu'il a déjà un chien. Une fois partis, nous restons sur notre petit chemin de caillou. Sur une petite colline, nous observons des pièces troglodytes, nous pourrions y descendre mais l'accès n'est pas aisé, nous prolongeons et nous tombons sur des ouvriers paysans plutôt ouvrières qui ramassent des pommes de terre. En voyant Stephen sortir son appareil, toutes s'arrêtent de bosser et veulent se faire prendre en photo.
Mais nous continuons et récupérons la 2x2 voie qui nous mènera à Neveshir, nous avons un peu froid, le grand soleil de ce matin a laissé place à une couverture nuageuse et à un vent de nord-est. Après avoir fait quelques courses nous cherchons un café à thé pour manger au chaud, nous le trouvons peu après et nous voilà avec une theiere de 2L à boire pendant le repas.
Avec tout ce thé, la reprise est facile surtout avec seulement 12km à faire pour arriver au coeur de la cappadoce.
Nous voilà à Ushishar, porte d'entrée de paysage magnifique malgré le fait que le ciel soit voilé. Dans la descente qui nous mène à Goreme, nous croisons Max un cyclo hollandais, à la recherche d'un endroit chaud pour dormir. Nous trouverons notre bonheur dans un petit hôtel après 3 approches, dans la ville de Cavusin. Nous mangeons tous les 3, le propriétaire de l'hôtel a bien voulu, nous laisser la cuisine. Nous finirons la soirée en étudiant nos différentes cartes et en prévoyant nos balades du lendemain.




Détour et des tours

Le 19/10/13 à Gulpinar
Jour 65 - Etape 60 - 68 km
 
Levé à 6h avec le champs du muezzin, on ne pouvait pas le manquer puisque le minaret est à 100m, enceintes orientées vers nous et qu'ils n'ont pas lésines sur le volume, mais bon cela ne nous dérange pas plus que ça de me lever tôt puisque qu'on s'est couché à 21h en mode pas de bruit. Par contre il fait encore nuit, du coup je retranscris mon carnet sur mon téléphone à la lueur rouge de ma frontale. J'essaye de ne pas faire de bruit tant que la tente est toujours posée.

Une fois Stephen levé, nous replions la tente, plus question d'être discret, on fait même chauffer de l'eau au réchaud pendant que je vais chercher du pain frais pour le petit dej.
 
Ensuite, pour notre départ, nous voulons éviter la ville d'askaray, mais ce sera peine perdu, impossible de trouver quelqu'un qui connaisse le petit chemin indiqué sur la carte, nous tenterons même de couper au travers de l'université mais les gardes nous font comprendre que c'est impossible. Retour sur la 2x2 voie et passage dans Askaray. Du coup, nous tentons de récupérer une route qui nous fait éviter la 2x2 voie vers la Cappadoce que tout le monde veut nous faire prendre, mais là aussi nous avons demandé à au moins 10 personnes et toujours un avis et des chemins différents. Nous finirons par trouver par nous même, "au flair" et là nous passons un nouvel échelon du plateau, 1200m, une ascension "sympa", pas de % au début c'est dommage. Sur la fin, la pluie s'invite en plus et heureusement que nous trouvons un abri, une bâtisse abandonnée et délabrée et avec des amas de poissons déposés devant, une vague odeur de port hante les lieux. Lors de cette montée, nous pourrons admirer des collines de terre rouge parsemées de touffes d'herbes jaunes et de peupliers.
 
Une fois en haut, protégé, nous attendons la fin de la pluie, les nuages et l'averse passent au dessus du bloc de roques devant nous, nous y distinguons un troupeau et son berger.
À partir du village de Gulagac, nous apercevons dans la falaise, des habitations troglodytes, nous jouerons encore au chat et à la souris, en nous réfugiant dans un cyber, pour éviter un grain. En appelant le warmshower (n'ayant pas de réponse), j'apprendrai qu'il ne peut pas nous recevoir, encore une déception avec ce réseau social.

Nous terminerons la journée en faisant un énième détour, toujours en suivant les conseils de certains habitants qui ne savent pas comment aller aux bleds qui sont à 5km aux environs de chez eux.
Pour finir, nous planterons la tente à la va vite car 3 gouttes d'eau, nous font craindre une nouvelle saussée, le tout sur un champs fauché d'on ne sait quelle céréale. Nous devons enlever des pierres de types volcanique qui inondent le champs et les remplacer par de la paille.
Avant de nous coucher, la pleine lune fait son apparition, le ciel devient clair et la température chute fortement à 3,7°.