samedi 21 décembre 2013

L'accueil soudanais

Le 02/12/13 à Korti
Jour 109 - Etape 88 - 79 km
 

Après le petit dej, nous repartons rive sud, vers la ville pour nous ravitailler en eau et nourriture et pour savoir si la route du nord est asphaltée, ce que l'on nous confirme. Nous rebroussons chemin, passons devant le campement de la veille et arrivons un embranchement qui donne sur le désert. Et c'est parti, à droite au stop, pas trop le choix, par contre fort vent de face, ça a été dur une bonne partie de la journée. 

Comme les kilomètres n'avancent pas, nous décidons de faire une pause et demandons l'hostilité à une famille dont la maison est presque sur la route. Le père nous offre directement de l'eau et nous apporte des nouilles sucrées (Shaaria), un thé, un café. Avec le peu de mots d'arabe que nous avons, nous arrivons à communiquer. Mais heureusement qu'à un moment, un homme arrive avec un petit peu d'anglais, cela a élargi le spectre de la discussion, nous deplions la carte, refaisons le trajet depuis l'Egypte, faisons une séance de photos. La famille, c'est 3 enfants, le père et le grand père allongés et la mère qui est en retrait ou dans la cuisine, une très jolie femme quand on peut la voir.
 
Nous repartons, le vent a faibli et la couleur du sable se fait plus orangée. Pour trouver de l'ombre nous nous posons sous un panneau routier et alors que nous buvons café et thé, un jeune garçon sort de nul part et vient nous devisager le temps de trouver une voiture pour le prendre en stop. 1 seule voiture passera en 30min.Le vent est toujours là mais nous avançons. Pour préparer la nuit, nous nous rapprochons du Nil, depuis la route pour retrouver des habitations et "le" magasin mais pas de pain. Le pain s'est au "sunset" à ce que nous comprenons.
Avant la tombée de la nuit, nous sommes emmener vers un lieu de restauration et non une boulangerie comme nous le croyons. On y dresse des nattes par terre, John commande 2 bosh bien revigorants après cela nous sommes invités à dormir dans une maison soudanaise, ouverte sur l'extérieure avec de petits lits en métal. La grand mère vient nous dire bonsoir avec ces 2 petits enfants, elle a un grand sourire et est heureuse de pouvoir nous inviter. Les 3 hommes de la maison viendront nous saluer. On nous propose des couvertures mais je fais comprendre que pour nous le temps n'est pas sommes froid. Des ventilateurs tournent dans cette pièce en terre battue.

Et des dromadaires en veux tu ?

Le 01/12/13 à Al Dabbah
Jour 108 - Etape 87 - 107 km

Le réveil avec John, c'est avec la derniere étoile visible dans le ciel, il doit être 6h30 et quand le petit dej est prêt au levé du soleil, je file sous la moustiquaire car les petites mouches reviennent et c'est plus que pénible. Du coup nous partons tôt et au moins quand on roule on n'est pas agressé.
Après les dunes de cailloux, nous voilà dans un désert de sable jaune, tout est plat et nous voyons au loin la ligne électrique. De temps en temps, des oasis de verdures apparaissent, souvent des palmerais mais toujours très peu de cultures. La route coupe le désert en deux, du côté gauche les maisons basses en briques de terre battue et du côté droit l'horizon de sable.
Aujourd'hui que de dromadaires, soit par 2 ou 3, les pattes liées à manger des herbes grasses, soit par troupeaux de plusieurs centaines autour d'un puits à attendre leurs tours pour boire, soit en carcasse  desséchées par le soleil sur les bords des routes.
Sur la route, c'est un autre spectacle, nous sommes soit doublés, soit croisés par de gros bus qui doivent assurer les liaisons inter villes, tout colorés, le parebrise presque recouvert de diverses peintures avec souvent une figurine de disney collées à l'arrière. Quand ils nous voient nous avons le droit à d'interminables coups de klaxon ou à des appels de phares.
Nous nous arrêtons en milieu de journée sous de grands acacias qui font une ombre précieuse en attendant que le vent faiblisse car nous l'avons de 3/4, nous en profiterons pour manger des sandwich au foul et tamias (achetés dans une ville précédente) et des oranges et dates (achetées au checkpoint), les fruits sont rares à trouver par rapport à l'Egypte.
La reprise sera plus aisée dans l'après midi et nous profitons d'une cafétéria pour acheter un poulet en sauce pour le soir, "take away " dans un sac plastique. À Al Dabbah, nous traversons le Nil direction rive nord et passer la nuit aux pieds de sable fin où c'est un vrai délice de s'y promener pieds nus.