mardi 22 octobre 2013

Petites villes de provınce

Le 05/10/13 à Binkilic
Jour 50 - Etape 48 - 85 km
 Quelques rayons rouges illuminent le haut de la tente au réveil, cela veut au moins dire que le ciel est dégagé par contre à mon compteur et sous la tente, il fait 5,8° mais je n'ai pas du tout froid. Le paysage, une fois sorti de la tente, ressemble à une pampa, de hautes herbes jaunies et des chênes verts pas plus haut que 3m. Au milieu des herbes trainent quelques os de vaches ou de brebis, bien blanchis.

Une fois cette étape d'extraction de la tente effectuée, le soleil nous réchauffe doucement le temps du petit dej lors duquel nousnous gavons de pâtisseries orientales achetées la veille et imbibées de miel, un délice.
 
Tout ça nous met de bonne humeur pour pédaler sauf qu'avant de partir Stephen teste son matelas en effet cela fait 2 nuits que celui-ci se degonfle durant la nuit. Du coup il cherche à savoir d'où pourrait provenir la fuite, la valve? Un trou? En tout cas, les tentatives de recherches ce matin sont infructueuses. Nous chercherons une solution àIstanbul.

La route de ce matin a de faux air de savane africaine, en tout cas c'est l'idée que je m'en fais, de hautes herbes jaunie entourent une piste en terre ocre damée, avec peu d'arbres.
 
Les autochtones, même s'ils nous klaxonnent gentiment et nous font des gestes en nous doublant, roulent assez vite sur ce type de chemin et en haut d'une montée après avoir été doublés par un cortège, nous arrivons sur le lieu d'un accident, un mini van retourné, il y avant bien assez de monde comme cela, nous ne sommes pas restés par contre cela a accentué notre vigilance.

Le ciel est bleu parsemé de nuages, nous cheminons, montons des collines et descendons de petites vallées qui semblent être le prolongement des montagnes que nous voyons sur notre gauche et qui doivent atteindre la mer que nous imaginons à 20km sur notre droite. Nous passons au village Ahmetbey où se déroule le marché, nous décidons d'y aller faire un tour et y achetons de quoi faire le repas du soir. 2 cyclos occidentaux cela ne passe pas inaperçus surtout avec nos vélos chargés et nous sommes devisagés et surtout entourés. On nous offre des pommes, on nous sourit quand nous voulons 2 tomates et des produits à l'unité. Avec gestes et schémas nous arrivons à nous faire comprendre. Nous y achetons, même, une planche à découper ultra légère pour les jours de mitonage de petits plats. Pour finir, nous nous apercevons que nous n'avons plus d'argent et rien pour manger le midi. 

Que cela netienne, nous allons au distributeur, mince il est en panne, il va nous falloir faire 30km environ 2h pour retirer de l'argent. C'est ce que nous ferons à Saray où du coup nous nous arrêtons dans un restaurant à grillades, nous y sommes très bien accueillis, on se met en 4 pour nous, ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes dans cette partie de la Turquie, par contre pas une seule femme y mange, comme dans les cafés. Nous parlerons du voyage, grands yeux d'étonnement. 
 
Puis en sortant, nous ommes approchés par 4 étudiants avec qui nousdiscutons en anglais, ils nous demandent nos noms (il leurs est toujours plus facile de prononcer Stephen que Aurélien),  nos équipes de sports préférées, si nous connaissons des équipes turques. Dès que nous nous arrêtons un groupe se forment autour de nous. 


Nous réussissons à partir et tombons sur un nouveau paysage, de la forêt dense de pins et chênes et quelques collines. Le compteur indique 6,8° en roulant mais il y a moins de vent. Nous passons un village et trouvons une clairière où poser la tente, le vent est tombé mais le ciel est chargé, pas d'étoile ce soir.