mardi 10 juin 2014

Fin de transmission

25/04/14 à Maun
Jour 250 - étape 200

Le réveil sonne, cela faisait longtemps que cela n'était pas arrivé, il est si bon de se lever quand on en a envie. Par contre, le soleil lui n'est pas encore levé et l'école est enveloppée dans une brume. Nous rangeons toutes nos affaires, plions la tente encore humide, il est déjà 7h et les enfants en uniforme commencent à arriver par groupe. Nous reprenons le chemin de sable, passons devant le terrain de foot et des maisons mi dures mi cases, pour rejoindre l'asphalte.

Il est 7h15, et à priori l'heure des animaux sauvages, le ciel est dégagé et il fait quand même un peu frais. Ce matin, de nombreux gros volatiles sont perchés dans les arbres, vautours et rapaces divers, d'habitude nous ne les voyons pas.

Pour seuls animaux, nous verrons quatre girafes, leurs têtes dépassant tout juste du bush, elles nous regardent arriver, puis décampent en courant. Ça a quelque chose d'extraordinaire, une girafe qui coure.
Nous faisons 25km mais il faut quand même que nous arrêtions pour prendre un petit déjeuner et des forces si nous voulons atteindre Maun à 124km.

Nous remettons le compteur à zéro (virtuellement car le mien ne fonctionne plus), comme s'il nous restait 100km à faire. Autour de midi, nous arrivons à un checkpoint policier et vétérinaire mais cette fois ci pas de bain de pied, il est pour les personnes venant dans l'autre sens. Nous en profitons pour faire une courte pause et manger des frites (trop petite barquette!!) et du poulet (original comme plat typique du Botswana).
Cela fait quelques jours que ma transmission me pose de sérieux problèmes, la chaîne saute, impossible de forcer, mais depuis la pluie d'hier, c'est pire. Cela nous oblige à un arrêt où je change ma chaîne, et cela va mieux mais il me faut trouver une solution rapidement.
Nous arrivons à Maun, tôt 16h et nous nous apercevons que l'hôtel backpackers est encore à 10km, excentré de la ville. Nous passons devant un supermarché et y faisons des courses, au moins ce sera ça de fait, mais l'attente en caisse est hyper long. Ça, plus le temps de retirer de l'argent à un distributeur qui ne fonctionne qu'une fois sur deux, il est 17h45 et la nuit va tomber.
Alors que nous nous dirigeons vers ce que nous croyons être un camping, nous croisons Oualemna en tenue de cycliste, gilet et sacoches. Je lui demande s'il y a un bon shop à maun et il m'en indique un.
Il nous mène ensuite vers un camping backpackers proche de l'aéroport et de la rivière Thamalamakane.

Nous posons la tente près de la rivière, des insectes ou grenouilles font un bruit mécanique, bruit proche des trucs en bambou asiatique qui bougent dans le vent.