mardi 29 avril 2014

Au pied de mon baobab

27/03/14 à chibwe village
Jour 221 - étape 177 - 111km
J'essaye de me lever un peu plus tard que d'habitude malgré la chaleur et le bruit de la rue, Philippe et Luc n'ont pas le même horaire de lever que moi.  Du coup, je prends mon petit déjeuner sur le balcon. Une fois, tout le monde réveillé et restauré, nous prenons la route tous les trois, je devrais au préalablement resserrer ma roue arrière, car celle ce a bougé, quand? Comment?

A la sortie de Tete, gros attroupement, un gros truck est complètement retourné, pleins de farine ou de ciment éparpillé, je me demande bien comment il a pu arriver dans cette position? Mais il est vrai que certains poids lourds roulent extrêmement vites.

J'essaie de suivre le rythme de ces deux belges roulants, ce que je fais pendant 45km avant de faire ma pause seule, j'ai besoin de remettre du carburant dans la machine, nous nous retrouvons éventuellement plus loin. Les 42km suivants seront plus tranquille, il fait aussi plus chaud. 


Depuis que nous avons quitté Tete, le paysage a bien changé, mes amis les acacias sont réapparus, tout est plus sec, de gros baobabs poussent partout fournissant l'ombre protectrice nécessaire, ils sont parfois énormes, je n'ai jamais vu des arbres aussi gros. Ce paysage ressemble à celui du sud de la France. Par contre, il fait plus sec et l'eau est donc une denrée rare. Précédemment, de nombreuses pompes étaient installées dans les villages maintenant les femmes et les enfants doivent creusés de trous dans le lit des rivières et espérer pouvoir écoper quelques litres. 

À ma pause du midi, je retrouve Philippe et Luc, ils vont prolonger car il n'y a passé de lieu approprié pour dormir dans le ville Changara.

Moi, je m'installe dans un petit restaurant et je regarde la patronne et ces copines enfilaient les bières de 50cl. Une des gamines qui sait à peine se tenir debout aura le droit à ces lampées de houblons. 
Le terrain est approprié pour le camping mais il me faut de l'eau quand même et après 20 nouveaux kilomètres, je m'arrête dans un village fait de cases, demande où je peux avoir de l'eau et aussi pour camper au milieu des huttes. 

Tiktoto m'emmène voir le chef du village qui accepte avec joie. Ma tente est plantée au pied d'un gros baobab, les enfants viendront me voir sans jamais être intrusifs.

Dès la nuit tombée, c'est étrange, aucune lumière exceptée quelques diodes et portables, les flammes des feux dansent. Parfois, un gros camion passe sur la route, pas très loin et éclaire tout. La vie continue même dans le noir, les rires des enfants, les discutions et les tambours qui jouent.