samedi 28 décembre 2013

Washing gauffres

11/12/13 ?
J115 - Etape 96 - 77km 
 

 Nous avons été avertis que la route n'était pas entièrement goudronnée et après 10km, c'est effectivement le cas mais la piste n'est pas si mauvaise. Des tas de cailloux en vu de la construction de la route sont posés au milieu. C'est assez roulant et avec les acacias un peu partout ça y est, il ne manque plus qu'un éléphant.


Mais cela se corse, et oui parfois on fait du 30km/h et d'autres du 10km/h voir du 8 et tu en chies. Ton corps est meurtri car la route est un vrai tape cul, de la gaufre comme disait Stephen ou washing board pour John. Pendant 5h, à essayer de trouver la meilleure trajectoire en slalommant sur cette route afin d'éviter de sautiller sur la selle. Les bras sont serrés sur le guidon, les doigts crispaient en permanence, le bout de pieds cognant sur les cales pied. Tu ne peux pas regarder le paysage, tes yeux sont rivés sur les trous, le sable et les cailloux.
Cailloux que tu entends voler quand ton pneu passe dessus. Il n'y a pas que moi qui souffre, je sens aussi que pour Azimut c'est dur aussi, ça couine, ça patine, ça craque.
John me dit qu'il préfère cela au vent, moi je ne suis pas d'accord. Le vent il suffit de pédaler, de forcer pour aller contre. Là tu ne fais que subir.
Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, nous retrouvons l'asphalte en commençant par un contrôle de police un peu long, d'habitude ils se contentent de demander où nous allons ou nos passeports, voir notre laisser passer mais là, ils voulaient savoir ce que nous avions dans nos sacoches. Du coup, un peu énervé, je déballe toute ma sacoche avant cuisine. Est ce pour ça ou parce que mon vélo tombe lamentablement et qu'ils n'arrivent pas à le relever que nous partons rapidement ensuite.
Au loin, près des collines de gros amas de rochers noirs sont visibles tels des profiterols posés en pièce montée. Nous passons des villages de plus en plus pauvres et quelques huttes font leurs apparitions. Nous passerons parmi elles pour trouver un endroit où dormir. Nous roulons sur de petites pierres qui sont partout mais trouvons un lieu avec du sable, sable moins doux que d'habitude, surement le lit d'un oued.
Quelques nuages font leurs apparitions mais la lune est bien présente et un fort vent aussi qui m'obligera à sortir la tente, cela faisait longtemps