mardi 17 décembre 2013

Coup de chaleur



Le 27/11/13 à Abri
Jour 104 - Etape 82 - 97 km



En fait cette nuit, nous ne dormons pas sous le préau comme initialement prévu mais à 50m de la cafétéria sur un endroit légèrement ensablé, je suis un peu inquiet car il y a quand même quelques traces de pneux où nous avons mis nos matelas. Durant la nuit, les voitures et les camions se sont enchaînés pour s'y restaurer ou boire un thé. Le générateur s'est arrêté et à partir de ce moment, quel silence. Un camion en réparation et quelques voitures resteront y dormir. La chaleur est biensur au rendez vous même la nuit mais un ciel magnifiquement étoilé, nous la fait oublier bien vite
Ce matin, le soleil se lève sur une chaîne de montagne au loin, la vie reprend son cours dans la cafétéria, les gens font leurs ablutions avant de prière ou passent derrière nous avec une sorte de petite jarre remplie d'eau afin de trouver un endroit paisible pour faire office de toilettes.

Dès les premiers rayons, nous sommes attaqués par une nuées de mouches qui veulent absolument rentrer dans notre nez, bouche ou oreilles. Elles disparaîtront dès les premiers coups de pédales, mais avant de partir nous sommes invités à boire le thé chez M. Salah le tenancier, il a un large sourire et cela ne peut pas se refuser, un très bon thé avec du lait spécialité du coin. Il est 8h30 et il fait déjà chaud. 

Toujours au milieu des montagnes de roches noires, nous descendons vers Dongola et à 10km après être partis, nous tombons sur un chercheur de métal, noir comme le charbon, chech et djelaba blancs et un détecteur de métal, habillé comme cela on dirait un cosmonaute sur mars. On le prend en photo, il nous prend en photo avec  son téléphone. Nous sommes dans un nomanland et lui traverse la route pour continuer sa quête. 5km plus loin, nous arrivons au milieu du camps de base des chercheurs d'or. Comme au far west, cela trie, il y a des tentes, de grands bol avec du mercure, de la poussière et pleins d'hommes à bosser sous la chaleur.

La route continue dans le désert de rocher au pied de gravats, hauts de 600m de couleur sombre parfois une dune de sable se casse à leurs pieds.
Nous arrivons à une cafétéria et demandons où trouver des fruits, pas avant 30km et pas dans le village d'en face, nous y ferons notre pause et retrouvons le nil beaucoup plus sauvage. Le soudan n'est pas aussi cultivé que l'Egypte. Cela fait du bien de se retrouver à l'ombre et de manger, il fait quand même 35°. 

À la reprise, il fait toujours aussi chaud mais dès que l'on roule, on a la sensation d'être rafraichi. À deux reprises la route est sectionnée, des inondations ont fait s'écrouler le bitume et nous sommes obligés de passer par une piste parallèle.

Arrivés à Abri, biensur les vendeurs de fruits du zouk viennent de fermer, il y a quelques échoppe mais pour seul fruit, j'acheterai des ananas en boite, excellent avec du yaourt.
Avant que le jour ne se couche, nous trouvons un coin derrière un tas de pierres excentré de la route, cela fait du bien de pouvoir refaire du camping sauvage. Une bonne douche pour nous rafraîchir et déjà le vent chaud nous à sécher. Au loin on entend le ronronnement d'un générateur, ici en Nubie, les lignes de hautes tension ne sont pas arrivées.