dimanche 6 avril 2014

De baies en vallées

17/03/14 à Dwangwa
Jour 211 - étape 169 - 92km

Bon, je vais passer pour un vieux con mais positionner le camping à 100m de la sono du bar, n'est pas forcément une super idée, surtout quand le bar fait aussi karaoké. Je ne sais pas à quelle heure cela a terminé mais la reprise de Roxane de Police m'a fait hérissé le poil. Bon voilà ca s'arrête et qu'est ce qui arrive? Un orage comme je n'ai jamais vu, il pleut des cordes et comme un gland, j'ai laissé deux trois trucs traînaient, qu'en urgence, quand je m'en aperçois, je rentre. Mon carnet de notes et mon cahier ne sont pas loin d'être du papier mâché. Heureusement le reste était bien au sec dans mes sacoches. Au moins, cela aura eu le mérite de nettoyer un petit peu azimut et la tente.

Au matin, tout à l'air comme si rien ne s'était passé. La petite île profite des rayons du soleil et quelques nuages dissidents se dispersent. Après un bon petit déjeuner (je me fais du pain perdu, ce n'est vraiment pas difficile, des produits que l'on trouve partout, facile à faire et extrêmement bon). Je discute avec Derik, cyclo irlandais, qui remonte vers l'Europe, lui comme moi a perdu son rasoir entre Le cap et ici. Echange d'infos sur la meilleure route vers la Namibie, il me donnera sa carte sim de la zambie. 

Je passe ma matinée à faire sécher tente, fringues et tout le materiel humide puis réparation du pneu arrière d'Azimut, encore un bout de ferraille. Il faut absolument que j'évite les bords de route.
Avec tout ça, je reprends le chemin sablonneux avec Derik à 11h, nos chemins divergent dès la fin du chemin. Je continue vers le sud, la route est plutôt plate, dommage qu'elle ne soit pas toujours au plus près du lac. Elle monte de temps à autre pour rentrer dans les vallées encaissées quand il faut contourner une baie. Baies qui se succèdent, j'aperçois parfois un village de pêcheurs, presque posé sur la plage.

14h pause, mauvaise horaire car c'est la sortie des classes, tous habillés pareil, chemises ou hauts bleus, à marcher sur la route. C'est le cas ici, les gens se déplacent en marchant directement sur le tarmac.
Chaque fois que je traverse un petit village, je peux entendre la musique qui sort souvent de chez le coiffeur. Ici la musique est partout souvent du reggae avec parfois des enfants qui dansent devant. 

De plus en plus de vélo taxi à l'approche de Dwangwa, avec leurs gros sièges en cuir et un espèce de petit guidon en fer forgé pour le client. Ils doivent avoir de bonnes jambes pour tracter tout ce poids. 

Arrivé en ville, je serai orienté vers l'hôtel du club de golf à 12000kw la nuit super! J'ai encore du mal à me faire comprendre. Mais je n'aurai fait que six kilomètres en plus avant de revenir vers le centre et de négocier de poser mon matelas sous un préau d'un hôtel. J'y dégusterai un des poissons du coin.