lundi 5 mai 2014

Le voyage peut s'arrêter

05/04/14 à ?
Jour 230 - étape 185

Durand la nuit, je me lève précipitamment pour aller décrocher mes fringues qui sèchent, alerté par les gouttes qui tombaient sur la tente mais ce ne sera qu'une fausse alerte ou plutôt une pissé de moineaux.
Au reveil, les zèbres broutent toujours tranquillement à côté de ma tente, les écureuils se poursuivent toujours. Durant la nuit, des bruits d'hippo me sont parvenus.

Une fois, tout plié, je prends la route, et ça y est, j'en vois un, caché parmi le bush, je le reconnais à sa masse sobre et à ces grandes oreilles qui bougent. Un éléphant! Ou plutôt une partie car je suis à 100m de distance en surplomb et il est bien camouflé. Enfin! Pour une vue entière, il me faudra encore attendre. Heureusement que la route passe par un corridor qui permet aux animaux d'aller se désaltérer au lac.

Cette route pittoresque monte et est adjacente à la falaise donnant une très belle vue sur le lac et ses îles.
Me voici au bureau d'immigration du Zimbabwe, un distributeur de coca trone au milieu de la pièce, des fois que tu veuilles te débarrasser de tes derniers rand. Ensuite pour arriver à l'immigration zambienne, il me faut rouler 2 km et passer sur un énorme barrage qui empêche le lac de se déverser dans le fleuve zambese (et comme le dit le fameux poète "les zembeses en Syrie" ou quelque chose comme cela). Je monte sur l'autre versant des gorges, et je me dis super, pour atteindre Lusaka à 1200m je suis déjà à 800m mais tout est à refaire car je redescend à mon altitude initiale dans une grande plaine qui est le prolongement du lac Kariba laissant à ma droite les montagnes qui entourent le zambese. 

La route est toute droite et plate, les énormes baobabs sont là, le terrain sec et la terre rouge avec au milieu des villages de huttes. Je m'arrêterai dans un de plus gros villages piur acheter une carte sim et dans un autre pour faire quelques achats, ce second sera a l'intersection de la principale qui va à Lusaka. 

C'est là que je verrai, enfin, une de ces fameuses chenilles à poil, au moins 10cm, j'ai cru qu'une souris traversée la chaussée. 

Je prolonge, il est tard et avant de m'engager dans une longue ascension, je stoppe afin de demander si je peux camper dans ce qui, je pense être, un ensemble de maisons mais c'est un lodge. Le patron, fin business man me vendra une chambre pour 10 $.

Je cuisine devant le bungalow, à la bougie car des tas d'insectes tournent autour de la lumière dès qu'elle est allumée.