jeudi 20 mars 2014

Journée noire

26/02/14 à Mkiwa
Jour 193 - étape 154 - 91km

 Rangement de tout le barda, j'ai vite pris mes aises dans la chambre d'hôtel, Azimut est dehors, tout propre, prêt à en découdre. J'aime vraiment reprendre le vélo après plusieurs jours off, je retrouve toujours ce sentiment de liberté, je me sens à l'aise.

Décollage et passage des 13000km, j'espère que cela va me porter chance. Bref passage chez le gonfleur, mini atelier avec pompe et outils, qui remet une bonne pression dans ma roue avant.

Je prends la route du sud et passe près du lac Kimdai, toujours ces gros blocs de pierres posés partout, couleur ocre et gris, paysage parsemé d'ilots dans une mer de verdure.

Je m'arrête prendre une photo, je repars et le compteur refait des siennes, il me faudra plus de 30min, sur le bord de la route, pour constater qu'une des électrodes n'est plus connectée, peut être que la soudure a fondu avec la chaleur. Toujours est il que je me débrouille pour faire tenir les fils jusqu'au prochain village, où j'arrive à me faire comprendre et trouve un soudeur qui fait un travail moyen mais au moins ça fonctionne, je verrai dans une grande ville pour faire faire un travail plus soigné.

Je suis sur le grand axe qui va vers dodoma et les camions se suivent et se ressemblent, transport de conteneurs, bus intercité et une trentaine de camion de la marque Azam (qui fait des biscuits) facilement reconnaissable avec de gros épis de blé sur la remorque.

Ils ne me gênent pas plus que ça, je roule sur la bande d'arrêt d'urgence ou la piste cyclable, je ne sais pas trop mais une ligne jaune nous sépare. Par contre, 5 séries de 4 bandes rugueuses sont très pénibles et c'est sur l'un de ces passages que j'entends mon pneu avant se dégonfler. Une des rustines précédentes avait une hernie et celle ci a explosé. Il me faudra 1h et 3 rustines différentes pour arriver à un travail médiocre (moi qui me prenait pour un pro), j'ai contre moi la colle achetée à Singida bien nulle, associée à une vielle rustine, plus une rustine autocollante et pour finir le trou se trouve dans la face interne de la chambre à air. Du coup, je suis obligé de pomper tous les 6km. Heureusement qu'Alfed s'est arrêté pour voir si j'allais bien et m'a indiqué où une mission catholique se situait.
 
J'y arrive après moultes regonflages et suis bien accueilli comme toujours, par soeurs Maria et Rita. Chambre et douche, repas avec Joseph. C'est décidé demain retour à singida pour changer pneu car je ne peux pas m'engager sur la piste avec ceux là, cela tombe bien Joseph y fait un aller retour.