samedi 26 octobre 2013

Tour de lac

Le 10/10/13 à Pelitozu
Jour 56 - Etape 51 - 81 km



 Cette nuit, un chien est passé près de la tente et c'est mis à hurler, surement de peur de nous entendre ronfler par contre ce matin ce sont les oiseaux que nous entendons batifoler sur le lac.

Au levé du soleil, le lac et ses berges sont recouvertes de brume, on ne voit pas la rive opposée. Sur notre rive, des champs d'oliviers s'echelonnent du haut des montagnes au pied du lac Iznik. Parfois aux pieds de ces oliviers quelques petits piments ou tomates sont cultivés.

Aujourd'hui nous allons nous faire un demi tour de lac par la rive sud. Nous débutons par monter dans un petit village où je cherche de vue un compresseur afin de regonfler un peu mon pneu arrière. Et hop, je vois 3 cyclistes s'affairaient autour d'un vélo, je me dis c'est ma chance mais il s'avère que ce sont 3 jeunes qui font le tour du lac et l'une de leurs machines est en mauvaise état, rayon et derailleur cassés et ils essaient d'enlever la chaîne du coup ils me demandent un coup de main. En effet nous avons les outils qu'il faut, je dérive la chaîne, ils l'a raccourcissent, la remontent, plus de derailleur, du bricolage. Nous voilà repartis tous ensemble.

Cependant ce rafistolage ne tiendra pas longtemps et un des maillons cède, le jeune homme en sera quitte pour rentrer chez lui en bus alors que ces copains feront un bout de chemin avec nous.
Nous avons choisi un chemin alternatif à la grosse route et celui-ci n'étant pas indiqué, nous demandons à un groupe de femmes travaillant dans les champs, sous les oliviers de nous indiquer le chemin, et biensur nous ne l'avons jamais trouvé, il faut dire que nous avons encore du mal avec la langue turque. Du coup, nous roulerons sur une départementale pour monter à 585m, d'une route escarpée où nous finirons par faire notre pause déjeuner, sous un soleil de presque été. à côté d'une source où nous rafraîchir. J'en profite pour changer ma chaîne.

Nous repartons et la montée continue mais peu, nous allons avoir une bonne descente à travers un paysage qui ressemble à la provence avec des falaises de roches. Nous n'aurons pas fait 2 km de cette descente que nous apparaît un joli petit village, nous nous arrêtons à un croisement et un homme attablé à un café, nous offre de boire le thé ce que nous acceptons et nous essayons de discuter, nous arrivons à dire d'où nous venons, combien de kilomètres nous avons fait pour arriver jusqu'ici (merci le compteur) et notre destination. Les enfants rentrent de l'école et viennent se mettre à table pour nous regarder. Nous repartons pour 15km de descente pour redescendre à 200m d'altitude. Nous traversons quelques villages, dont un, au moment de l'appel de la prière, c'était vraiment magique, en plus le temps est radieux.

Nous sommes à nouveau dans la vallée, les hommes fauchent le maïs avec leurs tracteurs et les femmes récoltent le piment, agenouillées dans des champs verts, vêtues de larges pantalons bouffants et voiles multicolores. Et nous voilà repartis pour la dernière ascension de 600m d'altitude, premier palier pour le plateau anatolien.  Nous sommes doublés par de nombreux j9 qui, ici servent de minibus intervilles. L'ascension sera longue et fini à la tombée de la nuit. Les temps que nous fassions les courses et prenions de l'eau, il fait noir, nous n'irons pas plus loin. Un chemin vers une colline, nous mènera à un espace plan derrière un figuier où nous avons vu sur les deux minarets de la mosquée, il fait plutôt bon, on se croirait en été.