Le 20/09/13 à Satin
Jour 36 - Etape 34 - 93 km
Le réveil se fait au son du
clairon, des coqs qui chantent, des poules et des chiens qui piaillent et des
camions qui foncent à toute allure sur la route qui passent 10m devant nous, il
est 6h.
Nous prenons la route, le ciel
est dégagé et il fait un peu frais lorsque nous passons sous les arbres,
direction Apatin. Nous retrouvons le Danube qui à cet endroit, est
impressionnant de largeur. Ce matin, nous nous sommes fixés 3 objectifs :
douche, internet, savon.
Sur le bords du Danube, nous
passons devant un bar plage avec terrain de volley, plan d'eau, sable et biensur douche, du coup c'est parti pour le grand nettoyage à l'eau fraîche et
heureusement qu'il y a un grand soleil pour nous sécher. Ensuite à Apatin, nous allons
boire un coup dans un café pour avoir accès à son ordi. Je consulte rapidement
mes mails pour voir que notre demande de warmshower n'est pas acceptée, nous
trouverons une autre solution. Dans la foulée, nous passons dans un micro
marché pour acheter fromage/charcuterie et trouvons du beurre doux Président.
Il est 11h30 et les 3 objectifs de la journée sont remplis. Ensuite nous
prenons la route de la Croatie, en effet l'ev6 y fait un bref passage, vent
dans le dos nous y arrivons rapidement. Bref passage par la douane, qui me pose
des questions sur notre périple puis nous nous arrêtons manger dans la première
ville croate que nous traversons, sur une table en rondin, à côté d'un tonneau
géant, nous sommes dans une région viticole.

Nous passons des
villages où les gens sont sur les bords des routes à nous regarder passer, les
femmes âgées sont en fichus et tabliers. La route semble être l'axe principal
et le centre d'intérêt. L'époque veut que l'on prépare l'hiver, des monceaux de
bois jalonnent le bords des maisons et attendent le fendeur et sa machine. À
l'entrée de Vucovar, nous croisons un conducteur de canard qui fait patauger ces
bêtes. Dans cette même ville, nous
sentons que la guerre s'est déroulée il n'y a pas si longtemps, des bâtiments
abandonnés, des impacts de balles sur les maisons et de nombreux monuments aux
morts. Nous passons en plein milieu de la grand rue en reconstruction au moment
où un groupe de jeunes filles discutent avec une vieille femme, ces jeunes
filles écoutent attentivement l'ailleule, le moment est chargé d'émotion, nous
ne saurons jamais si elles parlaient de la guerre. Nous avons décidé de ralier la Serbie car nous n'avons pas pris de monnaie locale, et n'avons
pas non plus de pain, ni d'eau.