samedi 28 septembre 2013

Komarom sous la pluie

Le 14/09/13 à Komarno
Jour 30 - Etape 29 - 56 km

Il a plu toute la nuit et le réveil est plus difficile quand on se dit qu'il va falloir affronter le froid et la pluie pour défaire les tentes. Nous prenons le petit dej sous l'abside avec un bon thé chaud pour se réchauffer ensuite c'est le départ enfin presque car le chemin de terre par lequel nous sommes arrivés la veille, est détrempé. La paille plus la boue s'accumulent dans mes freins. Et avant d'atteindre la grande route, nous enlevons une masse énorme qui m'aurait empêché de rouler et freiner. Alors que d'habitude, le but est d'éviter les flaques, là, j'essaye de passer au travers d'un maximum afin de nettoyer mon vélo qui ressemble à un vieux tas de boue, il est pas beau à voir et mes sacoches non plus.
Nous quittons la grand route pour de petits chemins et croisons un couple de cyclo, dont l'un d'eux, nous lance un "good luck for...", nous comprendrons plus tard que cela devait êtes "for the trail", vu le chemin gadouilleux que nous empruntons. Nous passons à côté d'un champs de citrouille écrasée dont les corbeaux se délectent, nous en glanons une pour le soir. Le chemin est coriace mais cela va mis à part une petit chute pour Stephen qui arrachera les serres câbles de sa cagette.
Il pleut toujours, nous passons à Acs où il nous faut faire des courses pour dimanche. Le village me donne l'impression d'une ville du far west avec peu d'enseigne pour savoir quels sont les types de magasins, des avancés de toit et des barres métalliques pour poser ces vélos. Nous décidons de nous faire un resto mais rien en vue, dans le saloon du coin, un habitant nous indique un lieu et nous rentrons dans ce qui ressemble à une grande pâtisserie avec un étale de gâteaux plus alléchants, les uns que les autres. Au menu soupe de poulet au knoki, accompagnée d'un peu d'harissa puis viande panée et patates. Tout au long du repas, des clients viennent chercher d'énormes gâteaux avec plein de crème, du coup en dessert, je m'en prends une part avec crème et fruits rouges, délicieux!
Il nous faut reprendre la route et atteindre Komarom d'où Amélie prendra son train. Nous sillonnons la ville, essayons de voir les châteaux qui sont recouverts de végétation ou fermés, le manoir est fermé, le tout sous une pluie intermittente. Nous cherchons un lieu au sec pour dormir mais difficile tout est fermé sous cadenas et les hongrois ont de hauts portails avec de gros chiens.
Pour finir nous trouvons un chemin où un endroit herbeux avec une cabane, nous accueille. Nous faisons sécher les tentes sous un grand noyer et faisons la cuisine sur le perron de la maison fermée à clef.
Il ne pleut plus et nous pouvons voir la demi lune et quelques étoiles.