samedi 22 février 2014

Addis abyebye

11/01/14 à Mojo 
Jour 148 - Etape 117 - 83km
 

Voilà c'est parti, direction le sud ou plutôt le Sud Est, levés 7h pour être sûr de faire des kilomètres, c'est souvent comme cela, pour un début ça rassure. Nous profitons avec Amélie, une dernière fois du jardin, faisons sécher la tente et achetons des donuts pour Anne et ces enfants. 

La sortie de Addis Abeba est longue et nous choisissons d'en faire le tour par les grands boulevards. Un petit tour chez le garagiste pour ajuster le frein avant du vélo d'Amélie puis nous trouvons la route n°4, parmi les travaux, vers Mojo.
 Un grand nombre de voitures et de camions se tirent la bourre dans la poussière, tout le monde essaye de passer devant les autres et cela pendant au moins 10km.  Nous, nous passons sur le côté droit parfois c'est un peu dangereux et Amélie me fera une petite frayeur en touchant un camion après avoir touchée un gamin en matinée. Je mettrai ça sur le compte de son nouveau vélo qu'elle doit encore apprivoiser.

La journée se déroule plutôt bien car nous ne faisons que descendre de Addis vers la vallée du rift. Nous ferons une pause à Debre Zeit, ville en plein boum économique où la chine est le partenaire économique privilégié de l'éthiopie devant l'inde.

D'ailleurs, nous nous arrêtons dans un restaurant indien où se déroule la fête de fin d'année d'un collège et me voilà entouré de plus de vingt indiens qui me serrent la main, me congratulent et prennent en photo après avoir su que je faisais un voyage à vélo.

La fin de la journée est tout aussi rapide et nous voilà à Mojo, petite ville où nous trouvons un hôtel dans lequel les bus et camions affluent, cela promet pour le réveil.

Addis Ababa

06/01/14-10/01/14


Lors de ces 4 jours, je commence par aller chercher Amélie à l'aéroport en minibus, presque 1heure pour faire 7km vers le sud de Addis. Et je la retrouve souriante comme toujours. Par contre j'ai eu la bonne idée de rentrer avec mon couteau dans le terminal et il me faudra bien 30min de parlementation et c'est à un cheveu presque aue je le récupère, il m'a fallu parler au chef du chef pour avoir l'autorisation de le reprendre. Et une chose exceptionnelle dans une ville de 4,5 millions d'habitants, nous recroisons ce même chef dans la rue privée de Anne, il est son voisin et nous sourions de cette aventure.

Pendant ces 4 jours, nous irons manger 2 fois à l'addis ababa restaurant dans un très jolie cadre, des plats de viande en tout genre. Nous apprenons que le mercredi et le vendredi sont des jours de kareme et que les ethiopiens chrétiens orthodoxes ne mangent pas de viande ces jours là.

J'irai avec John déposer ma demande de visa kenyen, un coût de 50 $ et 72 heures d'attente et j'y rencontrais Thorsten, un cycliste allemand qui lui aussi descend vers le sud et empruntera la même route que celle que nous voulons utiliser avec John,  c'est à dire par Omorate et non Moyale. Du coup,  échange de numéro et prise de rendez vous pour un resto à 4. Cela permettra en plus à John d'avoir un nouveau compagnon, le temps que je roule avec Amélie. Lors du repas, nous décidons de nous retrouver à Awassa dans 5 jours,  ils prendront la route ouest et nous celle de l'est près des lacs.
 
 Par contre, il faut que nous trouvions un velo pour Amélie, d'abord un tour à piaza chez les marchands de vélos chinois et d'occasions, nous y prendront quelques renseignements sur les prix. Ensuite nous irons boire un café au fameux Tomoka café et manger avec Stephane, warmshower avec qui j'étais en contact pour avoir des renseignements sur Addis, des raviolis (eh oui l'occupation italienne à laisser des traces) ensuite direction un petit artisan réparateur de vélo pour voir ces occasions,  mais rien. Un message sur le forum Facebook de "what's happening in addis" et nous avons rendezvous avec un gars pour voir un velo decat mais pas de porte bagage alors que je l'ai précisé.

Nous passerons quand même du temps dans le musée national pour y voir des bouts d'os que sont Lucie et d'autres de nos ancêtres mais aussi des tableaux d'artistes ethiopiens et là j'apprécie plus. Une promenade dans le jardin tropical de l'université et dans le quartier mercato où tout s'achète et se vend.

Nous grimperons a entoto en passant par des quartiers pauvres et périphériques d'addis, pour avoir un point de vue sur la ville entiere, faire la visite d'une église et nous perdre dand la forêt d'accacias.
Pour nous, le point central d'Addis est piaza avec l'église Saint Georges et la statue de l'empereur Menelik sur son cheval.

Amélie aura été la mère noel avec sa hôte rempli de cadeau, un nouveau téléphone, un grip pour mon guidon,  un nouveau filtre par gravité, des bonbons, des micro purs, des suspensions pour ma selle, un washing bag (merci à mes parents et Amélie pour ces cadeaux).

Dernier jour, il nous faut bien prendre une décision car nous voulons quand même faire du vélo tous les deux et nous nous rabattons sur un vélo chinois "forever" avec 18 vitesses pour 4000 birrs. Nous l'essayons, cela va plus ou moins bien. De mon côté, je fais dévoiler ma roue arrière chez le petit artisan, qui fera un checkup complet d'azimut dans son petit atelier en bois de 2m2 avec des outils archaïques, il travaille au doigt pour le dévoilage mais le résultat est spectaculaire.

Dernière soirée avec Anne dans sa maison et sur la véranda où brûle un grand feu de bois pour nous réchauffer, ce sera l'occasion de manger du fromage (hum, 5 mois ca faisait long) mais aussi de la remercier de nous avoir offert ce cadre idyllique pour poser la tente et déjeuner au soleil.