mercredi 1 janvier 2014

Juste une nilusion

17/12/13 Hufeira
J121 - Etape 100 - 81km


Ce matin, nous prenons notre temps, le nombre de kilomètres que nous avons fait hier ainsi que la physionomie de la route à venir, nous rassure sur le fait d'atteindre Metema à temps. Nous pouvons voir la lokanda se vidait rapidement, à 10ls la nuit, des hommes, puisqu'ils n'y a qu'eux, en ont fait un lieu d'habitation, un grand coffre ou le dessous du.lit faisant offiice de partie privative.

Nous déambulons dans les rues remplies de monde, avec nos vélos à la recherche de différentes choses dont un câble pour le nouveau rasoir de John (le précédent ayant rendu l'âme), il y aura un début d'attroupement autour de moi, prêt d'une vingtaine d'adultes mais je reste serein. Certains n'ont jamais vu une carte. Nous passons à la pharmacie et un jeune homme demande à John de lui acheter des préservatifs, drôle de pays où tu as des capotes en vente mais tu ne peux pas faire l'amour avant le mariage et où le préservatif ne doit pas être si bien vu.





Puis nous partons, refaisons un bout de chemin de la veille pour passer une dernière fois le Nil direction l'est, nos chemins divergent, on l'appele le Nil bleu mais c'est plutôt Nil boueux. 

Nous faisons quelques kilomètres que déjà la faim nous tiraille, nous nous jetons sur nos petits pain, bananes et confiture, tout ça sur le perron d'une maison. Au moment de partir, une jeune femme et sa mère me propose de l'eau et j'accepte. Je leur demande de les prendre en photo, elles sont très jolies dans leurs habits jaune et rouge, vous ne verrez pas la photo car elles ne préfèrent pas, le mari est absent, elles nous offriront le thé mais ce sera sur le perron de la maison et juste John et moi. Étrange quand même ce pays où tu ne peux pas faire rentrer 2 hommes dans ta propre maison mais où tu offres sans rien demander de l'eau, du thé et une cuillère (John a perdu la sienne). Par contre certaines femmes sont visibles sur les bords de la route avec une petite hache à couper du bois et porter des petits fagots sur leurs têtes. La femme ici a le droit de travailler.

Parmi ces arbres apparaissent des acacias tout rouge, nous ne savons si c'est normal ou si leur écorce a disparu. En fin de journée, après un checkpoint, nous trouvons une cafétéria où mijotent des plats appetissants (même si l'origine de la viande est incertaine), nous prendrons un take away dans un sac plastique, cela nous régalera pour le repas. Nous trouvons un emplacement en bordure d'une foret d'acacias dense, quand le silence de la route se fait nous pouvons entendre les bruits de la forêt. Nous verrons la pleine lune se levait sur les premiers contre forts du plateau éthiopien.