dimanche 23 février 2014

seuls sur le sable

13/01/14 à lac langano
Jour 150 - Etape 119 - 49km


 John et Thorsten partent en premier, nous nous prenons le temps de déjeuner sur les marches de l'hôtel, on en prend vite l'habitude. Amélie part chercher de la confiture et du miel mais ne reviendra qu'avec du pain. De mon côté, je fais chauffer de l'eau mais mon réchaud fonctionne mal depuis que l'on y a mis un drôle de pétrole, très huileux, qui semble encrassé l'injecteur.

Nous partons et faisons quelques achats, passons devant un petit réparateur de vélo, il y en a pleins partout sur les bords des routes depuis que le relief est plat. Nous lui achetons un bout de chambre à air pour améliorer la fixation des sacoches d'Amélie qui ce sont un peu défaites.
D'ailleurs il y a de plus en plus de vélo sur la route et même des femmes sur de gros vélos chinois avec un double tube sur le haut du cadre.

Sur la route, de chaque côté, au loin, nous voyons les montagnes qui entourent le rift, d'un côté des acacias avec des cultures et de l'autre des acacias avec de hautes herbes sauvages jaunes. De grandes serres vertes ressemblent à des hangars d'avions mais impossible de savoir ce qui y poussent. De gros cactus verts bordent la route, souvent des troupeaux de bovins traversent, laissant sur la chaussée une marque tellement il y a de bouses. Ces troupeaux empêchent régulièrement les bus et voitures de passer et nous supposons qui viennent ou se dirigent vers le lac pour s'abreuver. Des gamins sont là pour gérer la circulation et pousser les bêtes avant l'accident.

Depuis que nous sommes partis vers le sud, il nous semble que les enfants et ados sont plus gentils, ils nous demandent encore de la "money" mais sont moins agressifs et pugnaces.

La journée est courte pour atteindre le lac à peine 40km, nous croisons une rivière qui creuse un joli canyon et se dirige vers le lac.

Par contre, l'arrivée au lac est difficile car John m'a envoyé de mauvaises coordonnées gps ce qui nous fait tourner en rond un moment, sur une route sablonneuse et la chaleur. Mais au bout d'une heure, nous les retrouvons sur une plage du lac.

Nous passons l'après midi sous les acacias, à regarder les oiseaux passés sur le lac dont des pélicans. Nous irons nous prélasser dans l'eau rouge du lac.
Nous passons la soirée, autour du feu, nous campons, les tentes sont à 3m de l'eau, le son des vagues et du vent me font penser que l'on est près de la mer.

La vallée du rift

12/01/14 à  Ziway
Jour 149 - Etape 118 -

Comme prévu, nous avons le droit à un concert de démarrage de camions au levé du jour, et puis le lit où nous avons dormi semble être un gros trou où l'on tombe et pour finir la moustiquaire n'a pas tenu. Ça fait pas mal de choses pour bien dormir.

Nous prenons le petit déjeuner sur le pas de la porte, la scène attire toujours autant de monde puis nous continuons la route du sud. À notre droite, on devine difficilement une montagne le mont Zuqualla 2989m car une brume et des nuages la masque, elle a des faux airs de Kilimanjaro. Ça y est,  nous sommes dans la vallée du rift, je retrouve les acacias et la savane.Mais le lac Koka n'est pas loin et il sert de réservoir pour les cultures mais chose étonnante le paysage est sec et jaune.

Au niveau culture, nous avons le droit de manger des fraises en hiver, un petit stand en propose à la vente, bien rouge avec du goût mais peu sucrée, nous en achèterons une barquette.

Voilà nous avons vu sur le lac, dans une lumière étincelante, nous distinguons les montagnes qui le bordent et les îles qui le parsèment, voilées par une brume côtière.Nous voyons de nombreux oiseaux dont de grands échassier avec de longs becs et aux crânes chaudes, il me laisse une impression morbide.

Nous avançons bien, le vent est dans notre dos et le relief est plat (cela fait longtemps que cela n'était pas arrivé, pas en éthiopie en tout cas). A midi, je visite les cuisines d'un restaurant pour pouvoir manger une injera avec pleins de meze délicieux

Nous repartons et voici une nouvelle image de l'Afrique, de grosses thermitière sont visibles entre les acacias, parfois des enfants y sont perchées, parfois écroulées avec un arbre poussant au centre.

À l'approche de ziway, des champs d'oignons sont entrain d'être récoltés à la main, on les sent à des kilomètres et des vendeurs sur les bords des routes en ont fait de gros tas rouges.

Dans ziway, nous trouvons un hôtel, y déposons les affaires et vélos et marchons jusqu'au lac où des jeunes se baignent, des mamas font frire du poissons et les mêmes oiseaux stationnent sur les acacias.
À notre retour, SMSde John y sont dans la même ville et coïncidence dans le même hôtel (il y en a 30 dans la ville). On se fera un repas tous ensemble.