jeudi 15 octobre 2015

Namibye

21/09/15 Sur la N7 à 40km de Steinkpof
82 km - Etape 232

La fraicheur matinale est de retour, nous démontons rapidement la tente, des fois que quelqu'un arriverait, eh oui, une barrière était ouverte hier soir et nous nous sommes introduits dans un champs. Nous partons, encore 10km de piste en descente, puis petit pincement de coeur, voilà nous en avons fini avec la piste namibienne, elle nous en aura fait voir de toutes les couleurs, au sens propre comme au sens figuré. Nous en avons mangé au moins en poussière, nous avons poussé dans nos retranchements pour avancer, nous avons slalommé pour y trouver les parties les plus durs, nous permettant d'avancer plus rapidement et sans effort.

Et puis il y a eu l'accident. Tout cela restera inscrit dans ma mémoire. J'accueille avec plaisir le goudron sachant que notre rendement ne sera que meilleur, mais cela implique plus de trafic, donc moins de petits endroits isolés, restés rustiques et authentiques.

Pour l'heure qui l'est, nous commençons par monter, un rapace nous accompagne pendant un moment, décolant de son perchoir pour aller atterir sur un poteau électrique suivant puis attendant notre arrivée avant de repartir, il est gris avec le bout des ailes noires, part en rase-motte avant de remonter en flèche vers le haut de son nouveau perchoir, ce jeu durera 1/2 h.

Puis, bonne surprise, arrive une descente de 30km vers le fleuve Orange, qui sert de frontière entre la Namibie et la RSA. Nous n'en finissons plus de descendre, les deux seuls camions de la matinée  nous doublerons à ce moment là.

La ville de Noordoewer apparait longeant un trait de verdure, se doit être le fleuve, plus nous nous rapprochons plus la nature s'emplifie, des cultures, des habitations en dure et des huttes s'agglutinent pour former un township. L'odeur d'humidité et de végétation me passent dans les narines.

Après un arrêt repas, car même en descente, on attrape vite faim à vélo, dans un station essence, nous faisons regonfler nos pneus et partons pour le poste frontière Namibien où en 5 minutes nous sommes dehors. A nouveau, un pincement au coeur, la Namibie fut pleine de surprises, de paysages grandioses et arides, de couleurs et d'animaux fantastiques et de personnes prévenantes et amicales.

Dans les 3 kms qui nous séparent de l'Afrique du Sud, nous passont par dessus le fleuve Orange où de l'eau coule, il existe donc une rivière en Namibie, où ce n'est pas du sable qui s'écoule.

Comme il nous avons eu la joie de descendre, nous aurons la joie de remonter et nous n'en voyons pas la fin (faim ?) depuis le passage du fleuve et puis le vent d'Ouest s'est mis à souffler comme d'habitude en fin d'après midi. Amélie commence à avoir plus de mal à tenir le rythme, nous réfléchissons et décidons de trouver une route secondaire afin d'éviter de passser par dessus les barbelés qui emprisonnent la N7.

Nous sommes sauvés, un panneau indique une route, plutot une piste près de laquelle nous entrevoyons un point d'eau à sec, assez profond pour nous permettre d'être à l'abri des regards. Au moment où nous nous engageons, un fermier sort de sa voiture sur la piste opposée, nous tergiversons. Que va-t-il se passer ? Rien il repart, peut-être aurons nous une visite plus tard mais pour l'instant, nous nous en fichons, nous montons rapidement la tente car le vent et le ciel couvert nous refroidissent. Nous mangerons ce soir sous le haut vent de la tente.