Le 28/10/13 à Latsia
Jour 74 - Etape 66 - 49 km

Le passage des vélos se fait sans
problème. Alors que nous attendons avec les autres passagers de
passer le contrôle des bagages avec un portic, on nous demande de
passer les derniers. Nous en profitons pour aider 2 vieux couples à
déplacer leurs multiples sacs (noix, orangers, etc..), puis alors
qu'il n'y a plus grand monde, on nous fait passer à côté des
détecteurs, en blaguant sur le fait qu'on ne transporte pas de
bombes. On vérifie une énième fois que l'on ne s'est pas trompé
de ferry, il y en a 3 qui partent en même temps, nous mettons nos
vélos chargés au fond à côté d'un tas de bagages énorme des
autres passagers (pas de limites de poids dans les ferry). Une fois
sur le pont, toutes les parties communes sont déjà occupées et du
coup nous montons au 2ième pont où se trouvent quelques tables et
bancs, ils feront très bien l'affaire pour dormir, mise en place du
matelas et utilisation du sac de couchage car il y a un fort vent.
Puis il suffit de se laisser bercer par le ronron.

Bon cela fait un
moment que cela ronronne et toujours pas partis. Il s'avérera que
nous avons au moins 4h de retard. Du coup, nous pouvons voir notre
arrivée à Chypre, dis donc ça à l'air de grimper, c'est pas un
atol. Quelques poissons volants nous ouvrent le passage à l'arrivée
au port. On n'est pas encore arrivée que tout le monde est au taquet,
de notre côté nous essayons d'atteindre les vélos mais c'est trop
risqué au milieu des camions moteur déjà allumé. Voilà ça se
dégage, on récupère les vélos, on descend et on apprend qu'il
nous faut un visa, pas de souci, gratuit et rapide mais j'ai pas
encore compris le statut de ce bout d'ile. Et là, nouvelle aventure,
à Chypre, on roule à gauche, même les vélos, du coup nous ferons
quelques kilomètres pour aller nous poser près d'une petite crique
prisée des touristes, petit bain de pied dans cette eau turquoise.
On reprend par l'ascension d'une grosse côte en 2x2 sous 28° car il
nous faut passer par Nicosie qui sépare la partie turque de celle
chipriote. Nous y laissons nos dernières livres turques.

Dans Nicosie, nous cherchons à passer
dans la partie grecophile, bizarre une frontière en plein milieu
d'une ville, et nous revoici dans l'union européenne. Et mis à part
rouler à gauche, cela nous semble étrange de revoir les mêmes
enseignes de magasin, les gens habillés à l'européenne, des
églises et euros. Par contre, il est 17h et le jour se couche. Nous
roulons de nuit et trouvons un terrain désaffecté en face du musée
d'histoire naturel, pourtant nous avons fait pas mal de route pour sortir
de la ville et trouver de la campagne mais cela n'a pas suffit.