mardi 11 février 2014

Joyeux Noël à Lalibela

Lalibela
25/12/13-26/12-13


Nous avons décidé de laisser nos vélos à Gondar pour aller visiter les fameuses églises enterrées de la ville de Lalibela. Après prise de renseignements, il s'avère que le site n'est qu'à 5h de transport du coup, le matin du 25, je profite de la matinée pour faire la mise à jour du blog. Puis vers 13h, nous décidons de partir, premier minibus vers Debré Tabor, cela grimpe et redescend. Nous sommes stoppés dans une descente car un camion a eu la mauvaise idée de tomber dans le ravin. Nous en profitons pour admirer les paysages magnifiques. Nous obliquons vers la chinese road. À Debré Tabor, déconvenu, nous ne pouvons pas atteindre Gashena car il est trop tard, plus de service de minibus dans l'après midi. Nous arrivons quand même à nous en rapprocher en arrivant tant bien que mal à la ville de Nefas Meecha.

La route est là encore un vrai spectacle, il faut éviter les buffles, les chèvres, les ânes charriant des sacs menés ou pas par quelqu'un. Deux grands coups de frein et de klaxon sont nécessaires. Des grappes d'élèves en blouse ou chemise violettes, roses, bleues ou vertes rentrent chez eux. Parfois tels des fantômes, des ethiopiens enturbanés dans leurs grands chales blanc apparaissent dans la nuit alors que le jour se sont les parapluies multicolores qui protègent d'un soleil omniprésent.

Nous arrivons à Nefas dans un minibus avec 25 personnes. En effet la police contrôle le nombre de personnes  transportées, nous sommes partis à 2 minibus mais après le contrôle l'autre minibus sera vidé pour remplir le notre. À Nefas pas moyen d'aller plus loin, nous passerons la nuit dans un petit hôtel propre au moins les draps car les toilettes débordent dans la chambre.
Le lendemain il fait encore nuit mais j'entends déjà les voies des rabatteurs de minibus qu'ils essayent de remplir le plus rapidement possible. J'essaye d'allumer la lumière mais plus d'électricité dans l'hôtel. Je réveille John et nous embarquons rapidement pour la ville de Gashena. Nous verrons le soleil se lever sur les forêts d'eucalyptus qui poussent à 3000m, leur odeur de bois brûlés facilement reconnaissable est partout quand nous traversons un village.

Nous voilà à Gashena et il est peut-être trop tôt mais pas moyen d'aller à Lalibela. Nous poirotons, un rabatteur nous voit, il nous trouvera un land rover mais il faut il mettre le prix. 2h de route non asphaltée descendant du plateau pour ensuite y remonter.
Il est 9h et nous avons 11 églises à visiter. Comme sur chaque lieu touristique connu dans le monde, des boutique de souvenirs se succèdent vendant les mêmes objets "made in china".

Nous trouvons le guichet et grosse déconvenue, le prix de la visite est de 50$! Pas du tout ce qu'indiquait le guide. Discution avec John, ça fait chi.. mais nous n'avons pas fait toute cette route pour rien et c'est une fois dans notre vie. Bon je râle quand même et le vendeur te sort pleins de bonnes intentions. Toujours est il que je n'ai jamais mis autant pour visiter un lien de culte. Du coup, cela n'aide pas à apprécier le site et puis ils ont été ajoutés une espèce de structure métallique qui gâche beaucoup du spectacle, pourquoi?

Les églises sont directement creusées dans la pierre de couleur rouge, tu passes de l'une à l'autre par de petits tunnels. Il faut enlever ces chaussures pour pouvoir rentrer voir des reliques et peintures. C'est encore un lieu de pèlerinage et des prieurs sont visibles.
Après 3h, nous avons fait le tour de tous les bâtiments et décidons d'essayer de rentrer à Gondar.  Il est 13h et après 2h d'attente à monter une première fois dans un minibus, puis dans un bus, puis à nouveau de précédent minibus qui nous double le prix du trajet, nous partons pour le prix convenu vers Gashena.

À Gashena, nous tombons sur le même rabatteur qui nous trouve un 4*4 pour Werota, 2h30 à 4 à l'avant avec le conducteur qui mange ces feuilles de cat en évitant le bétail qui rentrent des pâturages.

À Werota,  il est 20h30 et nous pensons que nous dormirons à l'hôtel, mais quand il s'agit de se faire de l'argent, les ethiopiens sont doués et nous voilà dans un semi remorque qui transporte des troncs d'eucalyptus, 3h30 pour faire 120km et encore nous finirons en tuc tuc.
John avait gardé sa chambre pour y mettre nos affaires, mais moi non et comme par hasard plus de chambre de libre. Un petit billet et je pourrais dormir dans la chambre de John sur mon matelas. Il est 1h, longue journée.