dimanche 10 novembre 2013

La mer qu'on voit dancer

Le 26/10/13 à avultepe
Jour 72 - Etape 65 - 111 km


Au cours de la nuit, il semble qu'il y ait eu un réchauffement car j'ai du réouvrir mon sac de couchage et sortir les bras. Il faut dire qu'à deux dans cette petite tente, on a vite chaud. Par contre le vent s'est mis à souffler fortement et au levé c'est lui qui nous refroidi en attendant que le soleil passe les crêtes. En face de nous, un mont chauve doit être recouvert de neige en hiver, car après notre départ, nous passons un col à 1370m. À ce stade, nous commençons une longue descente vers la mer dans un paysage méditerranéen ressemblant de plus en plus à la provence. D'abord des pins, puis nous retrouvons les figuiers, les vignes puis quelques cactus. 

Nous nous arrêtons dans une çairie, juste à côté, un petit shop a un ordinateur ancestral d'où nous consultons nos mails, toujours pas de solution pour aller en Egypte. Nous décidons quand même d'aller jusqu'à Mersin des fois que nous trouvions un cargo et surtout pourquoi ne pas passer par Chypre? Nous faisons route vers Tarsus maintenant nous voyons des citronniers, des orangers et des grenadiers, nous ferons un stop rapide pour déjeuner dans un resto puis 25km de 2x2 voies pour atteindre Mersin. De gros camions et des dolmus nous crachent leurs fumées d'échappement, il fait 25° et une couche jaune de polution est visible au loin. J'ai soiffe et il est difficile de s'arrêter dans ces conditions là, heureusement un feu rouge salvateur me permettra d'étancher ma soif et d'avaler toute cette poussière.
 
À Mersin, nous trouvons rapidement un vendeur de tickets pour ferry mais rien pour l'Egypte, ce sera donc Chypre qui nous rapprochera mais nous devons partir de Tasucu à 100km pour gagner une journée avant le départ et 4h de traversée. Une réflexion dans un café avec 2 thés et un jus de carottes pourpre, piment, ail et farine de burgourl (vraiment utile pour les lendemains de gueule de bois, car c'est pas bon, le jus de choucroute est meilleur) pour nous décider à faire 100km de plus sous la chaleur pour aller à Tacusu.

Nous décidons de partir de suite, afin de diminuer la distance du lendemain et nous empruntons le front de mer, pas de plage en vue, seulement de grosses barres d'immeubles à perte de vue.
La nuit tombe et toujours pas de campagne, nous trouvons quand même un petit chemin adjacent à la mer. Pour l'instant, nous mangeons et mettrons la bâche dans un taillis quand il fera noir et que les gens arreteront de se balader. Au loin la côte n'est qu'une succession de lumière.