08/12/13 dans le désert à 34km d'atbara
J115 - Etape 93 - 96km
Avant d'aller me coucher le proprio de la cafétéria me propose de dormir sur une vielle caisse en bois, il me la présente, s'allonge dessus et finit au fond, nous rions de bons coeurs, il ressort et réajuste le couvercle. Des clous sortent des côtés, il m'apporte une bâche pour faire office de matelas mais finalement je m'en servirai pour mettre cela en dessous de mon matelas et dormir par terre. Cet homme et les soudanais en général sont extrêmement gentils.
J115 - Etape 93 - 96km
Avant d'aller me coucher le proprio de la cafétéria me propose de dormir sur une vielle caisse en bois, il me la présente, s'allonge dessus et finit au fond, nous rions de bons coeurs, il ressort et réajuste le couvercle. Des clous sortent des côtés, il m'apporte une bâche pour faire office de matelas mais finalement je m'en servirai pour mettre cela en dessous de mon matelas et dormir par terre. Cet homme et les soudanais en général sont extrêmement gentils.
Durand la nuit, je suis plusieurs fois
réveillé par un âne aux pattes de devant attachées qui fait le tour de la
cafétéria en clopinant et aussi par John qui le chasse car il tente de manger
des choses dans ces sacoches.
Ce matin, John est plus en forme, peut-être
grasse aux antibios et aussi aux herbes et à la décoction que lui à fait boire
le tenancier. Du coup après avoir pris le petit déj ensemble, nous leurs
faisons goûter la semolina (semoule avec du lait), nous partons rapidement car le vent n'est pas
encore tout à fait levé.
Nous faisons 50km en ne nous arrêtant qu'une
fois, pour que John mange plus, il n'avait rien mangé la veille, sous un grande
arbre, la plaine est en parsemée. Au 50km, ce sera à nouveau l'ombre du mur
d'enceinte d'un pylône téléphonique qui nous servira de refuge. Pas 2 secondes
que nous sommes arrêtés que déjà quelqu'un vient, c'est le "gardien"
du pylône qui habite dans une pièce de terre juste à côté. Mais John a besoin
de dormir et moi je suis las de répéter toujours les mêmes choses en arabe,
et puis j'ai envie de tranquilité.
Le jeune homme repart mais reviendra plus tard
pour nous demander de l'aide pour pousser sa voiture qui n'a plus de batterie,
encore une scène de film. Nous arrivons à la démarrer mais allez savoir
pourquoi, il remettra sa voiture juste en haut d'une petite pente, en vue d'un
futur démarrage?
Une fois repartie, nous avançons bien, soit
sans le vent, soit le vent dans le dos et passons par des collines que la route
coupe en deux, nous faisons encore 45km, sur les bords de route de nombreux
troupeaux de chèvres souvent gardés par un jeune homme sur son âne. Nous
laissons passer une méharie de dromadaires avec pleins de jeunes tout fous,
jouant autour de leurs mères.
Dans une cafétéria qui ressemble aux villes des western,
nous prendrons assez d'eau pour la nuit. Nous n'irons pas jusqu'à Atbara ce
soir. Nous cherchons des dunes de sable, on s'habitue à son petit confort, mais
ce n'est que de la plaine qui s'offre à nous. Parfois de petits monticules de
sable et de cailloux sont visibles mais rien de naturel, je pense que ce sont
des tas posés par des camions lors du remblement de la route. Nous y posons le
camps, rapide répas de spagetti (difficile à trouver au Soudan) avec sauce
oignons, ail, pâte d'arachide, concentré de tomates et thon. Il est 19h30, John
naze va se coucher. Notre traversée du désert touche à sa fin.