samedi 15 mars 2014

Les bords du lac ?

21/02/14 à Babati
Jour 188 - étape 151 - 101 km

Et rebelote, la pluie semble me poursuivre, mais cette fois ci, j'ai ma tenue de cosmonaute. Du coup, après avoir mangé 5 chapati pour le petit déjeuner, je me lance sur le nouvel enrobé tout neuf.
J'y croiserai Robert, un américain, qui comme Thorsten fait le tour du lac Victoria, quelques échanges d'informations sous la pluie puis je repars.

Ma tenue me rend tout moite de l'intérieur car le temps est lourd, je me débarrasse rapidement du pantalon et des guêtres que je remettrai en urgence qu'une seule fois. Robert m'a dit que les bords du lac Mamyara regorge d'animaux, je demande à deux jeunes filles masaï, recouverte de mouches, s'il existe une piste, mais sans succès mis à part me retrouver moi même avec quelques une de ces bestioles qui tournent autour de ma tête sans arrêt. 
Je tenterai, quand même, de me rapprocher du lac mais ferai rapidement demi tour voyant que le chemin de pas, disparaît peu à peu. Du coup cela me fera passer très près des villages de huttes masaï. 

Après le déjeuner que je prend dans un buibui de la prochaine ville, gros coup de calgon de mon compteur qui n'affiche plus rien, sûrement un effet de la pluie. J'enlève et je remet la pile mais toujours rien, puis tout à coup réinitialisation des paramètres, exceptés le kilométrage total et le nombre d'heures passées avec Azimut (776h31min). On est sauvé. 

La physionomie du paysage change entre les deux lacs, des palmiers et du sable blanc apparaissent, mais cela ne durera que le temps d'être à moins de 5 km du bord ensuite, arrivent 3 petites montagnes où la route commence à grimper légèrement en serpentant ce qui me donne l'occasion d'admirer les plaines vertes où les masaï font paître leurs troupeaux. 

Je suis dans la vallée du rift africain où les plaines sont bordées par une muraille de montagnes, plaines qui disparaîtront pour laisser place à de grandes étendues de champs cultivés et puis comme la route se met à monter vers le mont Kwahara, la végétation de type équatoriale revient. Le soleil aussi ce qui me permet d'assister au festin de deux types d'oiseaux qui par centaines zigzaguent au dessus de la route pour capturer de petits insectes qui prennent leurs envols. 

Malgré la montée qui débute, je suis et croise de nombreux vélos phoenix, souvent dans l'autre sens il transporte un passager, plus facile en descente.
Me voici à Babati, où je choisirai la seconde guesthouse que je visiterai, le ciel s'éclaircit et laisse passer quelques rayons du soleil. Dans mon dos, le mont Kwahara est partiellement caché par les nuages.