dimanche 6 septembre 2015

Le retour du voyage

Enfin !!

Plus d'un an depuis que nous avons remis nos roues sur le vieux continent, que nous avons repris une vie normal, ou en tout cas proche de l'ancienne.

Comme lors de mon année de voyage, des choses ont changé mais pas tant que ça. Nous habitons un bel appartement tous les deux, avec Amélie. Nous avons pris nos vélos urbains pour faire de petits voyages dont Lille-Amsterdam-Lille et les Vielles Charrues à vélo (merci à Stephen qui nous a gentiment prêté ces sacoches). Le travail se fait routinier et la roue continue à tourner...

 J'ai avec plaisir retrouver ma famille, mes amis, les collègues. Les enfants sont plus grands, les cheveux plus gris et la roue a continué à tourner...


Bien sur, il y a eu des nouveautés, des changements, le basket a été remplacé par le Hockey Sub Aquatique qui me plonge dans un état d'ado en quête de championnat du monde. Deux nouveaux vélos dont un, a fini écraser par une voiture. Une vie à deux. Les week-ends à parcourir les routes des campagnes françaises.


Bien sur, c'est avec plaisir que j'ai compté mes péripéties, que les gens ont demandé à Amélie si sa clavicule allait mieux mais force est de constater que l'on ne sort pas indemne d'un voyage comme celui-ci. Qu'effectivement mes yeux brilles de petites étoiles quand je parle de ce que j'ai vécu. Qu'une fracture s'est ouverte en moi.

Il m'est plus difficile de me lever pour aller travailler que pour prendre mon vélo. Je n'avais pas remarqué que la vie est faite de pleins de petites taches rébarbatives (dont le ménage). Qu'il m'arrive d'avoir des flash, des images de paysages, de moments forts du voyage qui me bloquent et me font me demander ce que je fais derrière un ordinateur. De me demander quel est le but de la vie ? Pourquoi passer la majorité de son temps à travailler ? J'en suis à compter combien il me reste de trimestre à effectuer avant de devoir partir en retraite. La roue doit continuer à tourner...


Je rêve, déjà, d'un prochain voyage, de nouveaux continents, nouveaux peuples. D'un voyage qui m'emmenerait plus loin, plus longtemps. Peut-etre qu'il est nécessaire de me projeter dans une nouvelle aventure pour avoir l'impression que la roue ne tourne pas trop vite...

Mais avant d'aller voir plus loin, il me faut terminer ce que j'ai entrepris, il y a presque deux ans, et atteindre le Cap. Demain nous serons sur le sol namibien et l'aventure recommencera, Nous atteindrons nos vélos le plus tôt possible, pour nous relancer sur la même piste qui nous avait interrompu. Je sens poindre cette petite apréhension, que je n'avais pas il y a un an, comment allons nous faire, allons nous y arriver, et l'eau, la nourriture? Et puis je me dis que les habitudes reprendront vite. Et que peut-etre que j'oublierai cette parenthèse d'un an, cette suspension du voyage, comme si la roue avait continé à tourner.


Heureusement que la roue tourne, que l'horizon se rapproche et donne envie de voir plus loin.