jeudi 27 février 2014

Cerise sur le gato

22/01/14 à Gato 
Jour 158 - Etape 125 - 60km

 Aujourd'hui c'est le grand remballage, Amélie refait son sac, range ses sacoches et son casque. Il flotte déjà un petit air de départ et bien sûr un peu de tristesse.
Nous arrivons à l'aéroport avec 2h30 d'avance sur le décollage et bien sûr tout est fermé, on a l'étrange impression qu'aucun avion ne va décoller et le terminal restera un long moment clos. Nous nous faisons nos adieux et nous donnons rendez vous dans deux mois à Luzaka en Zambie. 

Sur le chemin du retour, un singe joue les équilibristes sur un poteau électrique, peut être est-ce eux qui font sauter les plombs de la ville. Ensuite remonté de cette fameuse grosse côte pour revenir en face de l'hôtel, où la route descend vers le lac et part vers le sud. Cliquetis étrange depuis quelques mètres, dans la montée passage du petit plateau et là, chute de la chaîne, problème d'attache rapide (j'ai interverti mes chaînes la veille)? Et bien non, un maillon est tordu et à lâcher. Je remets l'ancienne chaîne et verrai cela plus tard. 

Grosse descente pour continuer et la route se fait bien, je suis seul, les gars ont pris de l'avance et je profite de pousser un maximum pour éviter de penser au départ d'Amélie. J'avance bien mais arrive la piste (c'était connu) et là je roule bien moins rapidement. John m'a envoyé des coordonnées gps d'un resto que je penses être l'hôtel où ils squattent mais la seule chose que j'y verrai, chose hallucinante, est l'ancien vélo d'Amélie posé sur sa bequille. Je me dis que c'est le bon endroit pour demander l'hospitalité car il commence à être tard mais l'acheteuse n'est pas très réceptrice du coup je prends mes clics et mes clacs et je continue. 

Poussière et peu de village, il commence à faire nuit et je redemande l'hospitalité dans la ville de Gato, j'y trouve un café où je pourrais dormir. Tamiru, Geletu et Anteneh assuront la traduction et me posent plein de questions, restant là à boire du tej.

Il se met à pleuvoir de grosses gouttes, je croyais qu'il ne pleuvait jamais en Ethiopie, bientôt je vais apprendre que les enfants pleurent.

Arba minch

20/01/14-21/01/14 Arba Minch 
Jour 156 - 157
 
  Le but de notre visite à Arba minch est le retour d'Amélie à Addis abeba et la vente de son vélo. Nous voulons en profiter pour aller voir les crocodiles et hippopotames sur le lac Chamo. Nous avons trouvé un hôtel dans la partie haute et prenons contact avec le gérant pour trouver un acheteur. Rendez vous est pris le lendemain matin avec un contact, en parallèle nous passons à l'office des guides et l'association des bateaux du lac mais il semble compliquer de partager un bateau avec d'autres touristes malgré le fait d'être régulièrement alpagés par de nombreux rabatteurs.
Le lendemain, lapin de notre acheteur potentiel et discussions avec d'autres personnes intéressées mais rien de concluant. Nous décidons de descendre à down town pour aller proposer le vélo à un magasin et cela marche impect en moins d'1h, il est vendu à une personne attablée à un café, j'ai fait jouer la concurrence et le manager du shop ne voulait pas m'en donner 2500birrs, il le regrettera plus tard voyant que la transaction ne se fait pas avec lui. L'échange se fait dans la rue, une grosse liasse de sortie. 
Du coup, Amélie n'est plus véhiculée, elle se débrouille très bien avec les minibus et après avoir mangé avec John, je rentre dans le noir à la frontale car il y a une coupure générale d'électricité dans toute la ville.

Arrivé à l'hôtel, un gars discute avec Amélie et nous planifions une excursion sur le lac pour le lendemain, bien sûr le lendemain, lapin! Mais après parlementation avec l'association des capitaines de bateaux, nous trouvons quelqu'un qui veut bien nous accepter à son bord.
Lors de cette excursion, nous verrons d'énormes crocodiles se languir sur la berge, des pélicans chassant le poisson en cercle et des hippopotames mangeant de l'herbe dans le fond du lac.
L'après midi, nous cherchons un cyber mais l'électricité n'est toujours pas revenue donc rien du tout ne fonctionne dans la ville, même la confirmation du vol d'Amélie se fait au jugé. Nous irons mangé dans un des plus beaux hôtels de la ville avec vu superbe sur la forêt du parc naturel, 2 vigiles empêchent d'éventuels singes de chiper de la nourriture sur la terrasse. Retour à pied à la frontale, 2 jours sans électricité.