Et voila, apres 6000 km et des poussieres pedales, 2 couvre-chefs egares sans permission, 2 mitaines droites sautees du bateau avant le velo, une paire de couverts disparue propre, une vis de blocage de rotule du trepied envolee, je quitte mon velo qui lui deplore a peine un rayon casse et une attache-rapide sautee, ainsi qu'Aurelien.
Je m'envole la ou mon t-shirt orange ne portera pas a sourire mais fera se bomber le torse de gentlemen au nez casse, j'abrege le trepas, l'Afrique va etre trop chaude pour pedaler aussi je me resous a y aller en avion. De toutes facons, impossible de quitter cette ile de marins et societes off-shore autrement qu'en avion, que ce soit pour Aurelien, moi ou mon velo, que j'expedie en France avec ses sacoches, je me suis achete ce matin un sac a dos.
Dans quelques heures, un nouveau premier pas : celui de prendre l'aeroplane, suivi d'un deuxieme : franchir l'equateur pour voir le monde d'en bas.
jeudi 31 octobre 2013
Comme sur un plateau
Le 13/10/13 à Mahmudiye
Jour 59 - Etape 54 - 66 km
La
nuit tombe vite et après avoir récupérés de
l'eau dans un hippodrome, nous nous poserons
dans une casse à camions, isolée sur une
bute. Nous mangerons dans un bâtiment sans toit,
un vent froid s'est remis à souffler, les
courants d'air de cette ruine ne nous
réchauffent pas. Le ciel est clair et la lune
nous permet de ne pas utiliser nos lampes.
Jour 59 - Etape 54 - 66 km
Je suis seul dans la
tente, le ciel s'éclairci ou en tout cas le
jour se lève et il me semble entendre des
sangliers près de la fontaine où nous avons été
prendre de l'eau. Du coup, je me lève pour
aller voir mais mis à part quelques traces, je
ne vois aucun
animal.
Nous profitons d'avoir
du bois et de l'eau à volonté pour prendre une
douche chaude, nous faisons bouillir 2l et les
mélangeons à de l'eau froide mais du coup nous
faisons à moitié fondre une de nos anciennes
bouteilles orangina. Mais nous passons tour à
tour sous la douche pendant que l'autre sert
de porte douche, pas évident pour moi de tenir
la bouteille
au dessus de la tête de Stephen.
Ensuite
nous partons propre pour passer la barre
symbolique de 1000m, nous irons même jusqu'à
1020m (nouveau record), ensuite nous nous
laissons glisser sur le plateau, nous sommes
entourés de montagnes, dans un décor de
western mexicain aux couleurs terre et paille.
La route est tracée à la règle, le plus droit
possible.
De proche en proche,
nous croisons plusieurs tracteurs labourant
les champs de blé suivis de leurs panaches de
poussière, parfois sur les champs se forment
de petites tornades de poussières.
Nous passons par Alpu où je
fais aiguiser mon couteau au milieu d'un
marché à moutons, nous faisons quelques
courses puis partons à la recherche d'un arbre
où nous mettre à l'ombre mais ils ne sont pas
légions.
La
pause terminée, nous récupérons une large 2x2
voies, roulant sur la bande d'arrêt d'urgence.
Nous nous y arrêtons pour acheter un melon, la
vendeuse nous en découpera un autre que nous
mangerons directement, ils ne valent pas nos
charentais mais désaltèrent. Nous ferons un
arrêt internet à Mahmudiye toujours entourés
d'enfants adicts
aux jeux en ligne.
mercredi 30 octobre 2013
Emotions turques
Le 12/10/13 à un
col
Jour 58 - Etape 53 - 67 km
Jour 58 - Etape 53 - 67 km
Levés au son
du premier appel à la prière du muezzin, il fait
encore nuit, pourquoi si tôt? Car nous savons
que la journée va être ponctuée d'ascension donc
en partant tôt' nous espérons éviter les grosses
chaleurs de la journée d'hier, quitte à faire la
sieste.
Le levé de
soleil sur le pic rocailleux est superbe, un
léger voile nuageux fait s'embraser les
montagnes derrière lui, des traînées nuageuses
ressemblent à une pluie rouge. Un cirque de
montagnes entoure la petite rivière. Nous
prenons notre petit dej, dans les herbes hautes,
en admirant le spectacle, il est déjà 8h. Pour
rejoindre la route, nous devons d'abord
descendre de notre perchoir via un petit chemin
fait d'épines de pins et de terre rouge meuble,
nous marchons près de nos vélos, les mains sur
les freins.
Une fois sur
la route, nos 20 premiers kilomètres, nous
permettent de nous rapprocher de ce pic édenté et d'en faire le tour.
Nous obliquons ensuite vers la ville de Lacin où
à l'entrée, nous croisons un troupeau de chèvres
à long poils surement mohair. Dans le village,
nous décidons de nous arrêter boire le thé au
soleil afin de demander notre chemin. Plusieurs
personnes s'attroupent autour de notre table, on
nous offre le thé, Oguz sert d'interprète avant
de nous inviter à une cérémonie en mémoire de
son père décédé 40 jours plutôt. Cette cérémonie
consiste en une prière à la mosquée puis d'un
repas. Il est seulement 10h et au départ nous
restons attablés à siroter nos thés et de l'eau
minérale goût poire (spécialités du village),
nous questionnons Oguz sur le village, les
traditions turques, sa vie, il est architecte
dans la grande ville de Eskisehir, puis débute
la prière et nous demandons si nous pouvons y
assister, il n'y a aucun problème. Nous rentrons
dans la mosquée par l'entrée des hommes, une
fois à l'intérieur et après avoir enlevés nos
chaussures (je ne sais si c'était une bonne idée
pour leurs nez), nous nous asseyons dans la
première partie adossés au mur. En face de nous,
un demi cercle de prieurs agenouillés, dans
leurs dos une mosaïque bleu en forme de porte
avec une alcove. Les prieurs, tour à tour,
spalmodient des versets du coran. Nous y restons
1h et peu à peu la mosquée se remplit de
fidèles, 2 prieurs se lèvent et viennent nous
souhaiter la bienvenue. La cérémonie se termine
vers 13h, à ce moment tous les participants se
retrouvent dans le jardin de la mosquée pour un
repas offert par la famille. Nous sommes
attablés à côté d'un homme ayant vécu en
Allemagne et du beau frère d'Oguz, contrôleur
aérien à Ankara et qui parle très bien anglais.
Encore à ce moment là, on vient nous saluer,
nous serrer la main et nous souhaiter la
bienvenue. Les gens sont très gentils, contents
que nous nous soyons arrêter dans leur village
et d'avoir assistés à la cérémonie. Ils veulent
que nous mangions à volonté et certains viennent
nous questionner.
Mais il nous faut repartir,
nous n'avons fait que 30km et il est 14h30, une
petite photo et nous repartons heureux de toute
cette bienveillance. La route continue à suivre
la rivière mais nous montons un peu, les pins
remplacent les grenadiers et leurs odeurs me
rappellent les vacances dans les landes.
Sur les montagnes, nous avons le droit à
une vraie palette de peintre, ocre, jaune, gris et
même vert, nous obliquons vers le sud sur une
route en caillou qui longe un lac. Nous nous
arrêtons prendre de l'eau à une fontaine et direct
un paysan nous donnera des pommes, toujours en
nous souhaitant la bienvenu en turque, un jeune
gamin nous double sur sa mobylette et nous fait
comprendre qu'il faut que nous le suivions pour
manger mais nous déclinons gentiment son
invitation. Puis les choses sérieuses commencent,
nous ferons une ascension de 216m vers 898m
pendant 2h, sur une route asphaltée, seuls, sans
voitures au milieu des sapins. Nous apercevons à
la tombée de la nuit ce qui ressemble à un gros
félin. Nous posons la bâche et la tente près de la
route, dans un endroit protégé et plat en face
d'une fontaine. Tout est calme dans ces sommets,
nous entendons seulement le cri d'un hibou.
dimanche 27 octobre 2013
Les montagnes turques
Le
11/10/13 à Mihalgazi
Jour 57 - Etape 52 - 76 km
Nous nous levons de notre petite plateforme tenue sur cette colline quand le soleil commence à pointer son nez en haut de celle-ci. Il est 7h15 en bas derrière notre rideau figuier/pommier/ronces, nous voyons les enfants partir pour l'école et des personnes attendre le minibus.
Jour 57 - Etape 52 - 76 km
Nous nous levons de notre petite plateforme tenue sur cette colline quand le soleil commence à pointer son nez en haut de celle-ci. Il est 7h15 en bas derrière notre rideau figuier/pommier/ronces, nous voyons les enfants partir pour l'école et des personnes attendre le minibus.
La tente est sèche et n'a même pas de
buée, le temps est sec et chaud, cela nous
change vraiment d'il y a une semaine, c'est
normal nous sommes en Asie et descendons vers le
sud.
C'est le départ pour 5km de descente
vers Bilecik où Stephen achète des pâtisseries
et renvoie son matelas défectueux. Allez,
nouveau départ et nous commençons par descendre,
c'est toujours désespérant quand on sait que
l'on va devoir monter. Dans une des ascensions
nous croisons 2 cyclos letons qui font Istanbul,
la capadocce en 3 semaines, ils viennent de
partit et non pas encore notre rythme. Dès que
nous avons des points de vues, nous pouvons
entrevoir des plateaux rocailleux de couleur
grise, un jour nous y grimperons mais pour
l'instant, c'est les panneaux 10% de côte qui
s'alignent.
Nous nous arrêtons déjeuner dans ce
qui ressemble à un parc sur une table en bois
sous de petits pins, seule chose bizarre, le sol
est jonché de détritus divers. Nous n'y
resterons pas longtemps, le temps de manger un
nouveau type de repas du midi (ça c'est pour les
personnes qui suivent attentivement nos
aventures culinaires), pain, concentré de
tomates, thon et aussi pain féta plus quelques
fruits secs.
Avec toute cette énergie, nous
entamons une jolie route qui serpente en haut du
col avec vu sur la vallée mais cela ne durera
pas et au grand désespoir de Stephen, nous
chutons de 741m à 191m en 11min de pure
descente, j'ai été obligé de freiner le camion
devant moi n'allant pas assez vite. À notre
tour, d'être dans la vallée et de suivre une
petite rivière, rien à voir avec nos fleuves de
l'ev6. Nous sommes dans une zone maraichère, vu
le nombre de serres plastique qui prolifèrent,
on se croirait en Andalousie dixit Stephen. Et
chose étrange, je crois qu'ils sont entrain de
changer de culture car dans les serres et sur
les bords des routes, il y a pleins de tomates
viables. Elles sont petites mais nous nous
arrêtons en prendre quelques une pour le repas
du soir.
La route suit la rivière mais grimpe
quand même, un peu de temps en temps, nous
faisons le yoyo et cela fatigue. Nous passons
par le village de Inhisar qui doit être le
centre de la culture de la grenade, il y a des
centaines d'hectare de cette arbre aux fruits
rouges et il y a des banderoles partout.
Pour finir cette journée fatiguante,
nous trouvons de l'eau à une fontaine où des
autochtones viennent remplir leurs bouteilles
puis grimpons quelques mètres encore pour
trouver un peu d'herbes jaunes sur un
promotoire, nous donnant une vue à 180° sur la
vallée où coule la rivière, un pic rocailleux
majestueux en fond de paysage.
Ce soir pas de tente, il fait bon,
nous trouvons une mini carrière arbritée
du vent et de la vue pour faire mijoter tomates,
olives, maïs et sudjuk (saucisse turque). Nous
faisons très attention à ne pas mettre le feu à
ce maquis.
Il est 20h, au loin un muezzin
commence son appel dont l'écho résonne dans les
montagnes, plus loin, en canon, un autre appel
est en cours. Nous sommes au milieu de gros
blocs de calcaire où une demi lune se reflète.
samedi 26 octobre 2013
Tour de lac
Le
10/10/13 à Pelitozu
Jour 56 - Etape 51 - 81 km
Cette nuit, un chien est passé près de la tente et c'est mis à hurler, surement de peur de nous entendre ronfler par contre ce matin ce sont les oiseaux que nous entendons batifoler sur le lac.
Jour 56 - Etape 51 - 81 km
Cette nuit, un chien est passé près de la tente et c'est mis à hurler, surement de peur de nous entendre ronfler par contre ce matin ce sont les oiseaux que nous entendons batifoler sur le lac.
Au levé du soleil, le lac et ses
berges sont recouvertes de brume, on ne voit pas
la rive opposée. Sur notre rive, des champs
d'oliviers s'echelonnent du haut des montagnes
au pied du lac Iznik. Parfois aux pieds de ces
oliviers quelques petits piments ou tomates sont
cultivés.
Aujourd'hui nous allons nous faire un
demi tour de lac par la rive sud. Nous débutons
par monter dans un petit village où je cherche
de vue un compresseur afin de regonfler un peu
mon pneu arrière. Et hop, je vois 3 cyclistes
s'affairaient autour d'un vélo, je me dis c'est
ma chance mais il s'avère que ce sont 3 jeunes
qui font le tour du lac et l'une de leurs
machines est en mauvaise état, rayon et
derailleur cassés et ils essaient d'enlever la
chaîne du coup ils me demandent un coup de main.
En effet nous avons les outils qu'il faut, je
dérive la chaîne, ils l'a raccourcissent, la
remontent, plus de derailleur, du bricolage.
Nous voilà repartis tous ensemble.
Cependant ce rafistolage ne tiendra
pas longtemps et un des maillons cède, le jeune
homme en sera quitte pour rentrer chez lui en
bus alors que ces copains feront un bout de
chemin avec nous.
Nous avons choisi un chemin
alternatif à la grosse route et celui-ci n'étant
pas indiqué, nous demandons à un groupe de
femmes travaillant dans les champs, sous les
oliviers de nous indiquer le chemin, et biensur
nous ne l'avons jamais trouvé, il faut dire que
nous avons encore du mal avec la langue turque.
Du coup, nous roulerons sur une départementale
pour monter à 585m, d'une route escarpée
où nous finirons par faire notre pause déjeuner,
sous un soleil de presque été. à côté d'une
source où nous rafraîchir. J'en profite pour
changer ma chaîne.
Nous repartons et la montée continue
mais peu, nous allons avoir une bonne descente à
travers un paysage qui ressemble à la provence
avec des falaises de roches. Nous n'aurons pas
fait 2 km de cette descente que nous apparaît un
joli petit village, nous nous arrêtons à un
croisement et un homme attablé à un café, nous
offre de boire le thé
ce que nous acceptons et nous essayons de
discuter, nous arrivons à dire d'où nous venons,
combien de kilomètres nous avons fait pour
arriver jusqu'ici (merci le compteur) et notre
destination. Les enfants rentrent de l'école et
viennent se mettre à table pour nous regarder.
Nous repartons pour 15km de descente pour
redescendre à 200m d'altitude. Nous traversons
quelques villages, dont un, au moment de l'appel
de la prière, c'était vraiment magique, en plus
le temps est radieux.
Nous sommes
à nouveau dans la vallée, les hommes fauchent
le maïs avec leurs tracteurs et les femmes
récoltent le piment, agenouillées dans des
champs verts, vêtues de larges pantalons
bouffants et voiles multicolores. Et nous
voilà repartis pour la dernière ascension de
600m d'altitude, premier palier pour le
plateau anatolien. Nous sommes doublés par de
nombreux j9 qui, ici servent de minibus
intervilles. L'ascension sera longue et fini à
la tombée de la nuit. Les temps que nous
fassions les courses et prenions de l'eau, il
fait noir, nous n'irons pas plus loin. Un
chemin vers une colline, nous mènera à un
espace plan derrière un figuier où nous avons
vu sur les deux minarets de la mosquée, il
fait plutôt bon, on se croirait en été.vendredi 25 octobre 2013
Passage en Asie
Le
09/10/13 à Gurle
Jour 55 - Etape 50 - 49 km
C'est notre dernière matinée à Istanbul donc levés tôt, 9h et nous profitons de l'auberge pour prendre un bon petit dej, il faut dire, dans mon cas, que hier, je n'ai pas beaucoup mangé, j'étais barbouillé. Ensuite rangement des sacoches,on prend vite ces aises quand on a de la place.
Jour 55 - Etape 50 - 49 km
C'est notre dernière matinée à Istanbul donc levés tôt, 9h et nous profitons de l'auberge pour prendre un bon petit dej, il faut dire, dans mon cas, que hier, je n'ai pas beaucoup mangé, j'étais barbouillé. Ensuite rangement des sacoches,on prend vite ces aises quand on a de la place.
Nous avons décidé de prendre le ferry
pour Yalova, ce qui nous permet d'éviter presque
100km d'autoroute pour sortir d'Istanbul, nous
avons le choix entre 2 horaires 11h30 et 13h30.
Ce sera 13h30 en effet Stephen doit s'acheter un
nouveau matelas, l'ancien ne tient plus la
charge le temps d'une nuit. Il a donc opté pour
un matelas en mousse en accordéon de chez
termarest, on verra la nuit s'il en est
satisfait. Après avoir fait plusieurs magasins
et trouvé le bon, nous prenons une dernière fois
le pont galata dans le sens Est Ouest (à
l'opposé de la direction de l'Asie, puis la
Kennedy caddessi pour rejoindre l'un des
nombreux ports embacadvres d'Istanbul juste à
temps avant le départ du ferry. Nous posons nos
vélos sur le bastingage, la durée de la
traversée est de 1h30, nous ne voyons pas où
nous allons car l'horizon est couvert par une
brume côtière. C'est seulement proche de notre
arrivée à Yalova que nous apercevons les
montagnes. He oui, notre chemin va commencer par
l'ascension du plateau anatolien. Durant cette
traversée du Bosphore, nous croiserons de gros
cargo qui descendent de la mer noire.
Une fois arrivé, nous constatons que
le soleil est voilé comme les montagnes et la
vallée, une brume de chaleur?
Pour monter, pas d'autres choix
qu'une 2x2 voies, sur laquelle nous croisons des
nettoyeurs de catadiopes soit directement sur la
bande d'arrêt d'urgence, soit le terre-plein
central à moins d'1m du flux des véhicules, nous
on roule tranquillement sur la bande d'arrêt
d'urgence.
Nous devons obliquer vers l'Est pour
suivre la rive sud du lac d'iznik et biensur peu
d'indication malgré notre carte. Donc nous
demandons conseil aux automobilistes et biensur
ne pas suivre leurs conseils car faire des
kilomètres en plus cela ne les gênent pas, nous
oui. Nous finissons donc pas traverser cette 2x2
voies via un passage piéton et finirons par
rejoindre le lac en ayant fait 10km en sus.
Soleil voilé et montagnes, il est
temps de trouver un endroit où poser la tente,
il est 18h30, premier choix sur une parcelle en
friche avec des bateaux sur leurs remorques mais
un autochtone nous fait comprendre que plus loin
il y a un camping où nous n'allons pas puisque
nous trouvons un petit chemin en bord de lac.
C'est à 100m
de la route, il y a des chiens qui rodent mais
on peut voir les étoiles et les lumières des
villes situées sur l'autre rive, assis sur le
sable.jeudi 24 octobre 2013
Istanbul
Que dire de ces 3 jours passés dans cette ville de 15 millions d'habitants, les sentiments sont antagonistes.
Lors de ces 3 jours, nous avons prévu
le reste de notre itinéraire et mauvaise
nouvelle, la ligne ferry entre Iskenderun et
Port said a été suspendu, pour raison économique,
depuis juillet, nous ne désespérons pas de
trouver un bateau. Nous avons envoyé quelques
mails pour l'instant, nous nous acheminons vers
la prise d'un avion après notre visite de la
capadocce.
D'un côté, le nombre de personnes, de touristes
et d'habitants, fait penser à une grosse
fourmilière, cela en devient vite oppressant. La
Istiklal caddessi sorte de Champs Elysée déborde
de monde à tout heure, presque impossible d'y
passer en vélo. Cette ville ne dort pas, pas
même le dimanche où les ouvriers bitument des
rues microscopiques qui font les méandres du
nouveau quartier où nous avons pris la nouvelle
auberge.
Oppressante
par sa circulation, attention à ne pas mettre un
pied sur la rue quand un taxi arrive à plein
vitesse, le klaxon résonne de façon continu, le
feu n'est pas encore passé au vert, que l'on
l'entend déjà. Oppressante par les odeurs qui
s'y mélangent, l'odeur de la mer que l'on peut
voir et traverser en ferry, ce que j'ai fait
pour rejoindre l'autre rive du Bosphore, 3 lt
dans une machine, me donne un jeton et ensuite
c'est comme dans le métro, on attend que le
bateau arrive et en 30min on est sur l'autre
rive, côté Asie. Odeur de poisson en passant sur
le pont galata qui surplombe la corne d'or et où
les pêcheurs s'alignent comme des sardines,
leurs cannes plongeant à 6m jusqu'à l'eau pour y
attraper des mulets. Odeur de kebab et de
nourriture pour tous les goûts à n'importe
quelle heure. Parfois tout se mêle et donne une
odeur particulière à cette ville.
C'est aussi une ville attirante et
comme on parle nourriture et que beaucoup de
monde a remarqué que nous aimons bien mangé, la
ville regorge de magasins de pâtisseries
orientales où le miel coule sur des pyramides de
feuilletés aux pistaches, de roulés à la noix et
de pleins d'autres choses alléchantes. La rue
quant à elle, rivalise d'autres atouts avec la
vente de petit pain doré au sésame ou tournesol
(on dirait des bagels) tous chaud sortis de la
boulangerie, de jus de fruits surtout de la
grenade. Des vendeurs de noix et graines
déplacent leurs stands à roulettes et
fournissent des paquets de toutes tailles.
Attirante par ces dédales de rues
dans le bazar où alterne magasins de fringues,
de robes de mariée, de foulards, d'acheteurs
d'or et où il est agréable de se laisser perdre.
Avec ses mosquées et ses églises, ses parcs où
il est possible de se reposer après avoir
traverser une partie de la ville à pied, j'y ai
quand même pris le tramway pour me rappeler
Nantes.
Enfin cosmopolite, dans les rues on
croise tous les types de nationalités, touristes
occidentaux, indiens, asiatiques, arabes. Et
aussi de jeunes turques en mini jupes cheveux au
vent à côté de femmes totalement couvertes
jusqu'aux yeux de leur tunique noire. Les bars
"branchouilles" à l'occidental font face aux
cafés où les hommes boivent leurs thès en fumant
et jouant aux cartes.
Je penses que 3 jours c'est trop peu
mais même une semaine ne suffirait pas à faire
le tour de cette mégapole qui fait 7 fois la
taille de Marseille, d'y voir tous les
bâtiments, de se perdre dans les rues et
quartiers, de vivre cette vie nocturne
débordante.
mercredi 23 octobre 2013
Istanbul au loin
Le
06/10/13 à Istanbul
Jour 51 - Etape 49 - 103 km
Jour 51 - Etape 49 - 103 km
La nuit a été fraîche et même
quelques gouttes se sont laissées entendre.
Aujourd'hui, nous souhaitons atteindre Istanbul
donc nous nous levons plus tôt et partons tôt.
Nous devons jeter un coup d'œil à warmshower
pour voir si nous avons eu une réponse d'une des
deux demandes que nous avons faites. Pour cela,
nous nous arrêtons 5 km après le départ dans un
tout petit bled qui a quand même un cyber café,
par contre en arrivant devant, celui-ci est
fermé mais un passant nous dit qu'il ouvre à
10h, cela tombe bien il est 10h, il arrive aussi
à nous faire comprendre que nous pourrions en
profiter pour aller prendre un thé au lieu de
rester dans le froid et c'est ce que nous
faisons.
Nous rentrons donc dans la grande
salle avec quelques tables où seuls des hommes
sont attablés, aux murs des portraits d'Ataturk
et des calendriers de tracteurs. Nous prenons 2
tournés de thé, il fait bien chaud et tous les
regards sont tournés vers nous. Alors que nous
voulons payer, le patron nous offre les thés, il
nous prévient aussi que le cyber n'ouvre qu'à
11h. Du coup nous décidons de partir, nous avons
de la route à faire, mais en passant sur le
chemin, nous voyons une bicyclette devant
l'établissement. Celui-ci est ouvert et rempli
de gamins qui jouent à des jeux en ligne, grand
silence quand nous rentrons puis l'euphorie
reprend. De temps en temps l'un d'eux vient
jeter un coup d'œil à ce que nous faisons et
aussi sur nos vélos qui les intriguent.
Nous prenons la route d'Istanbul
encore 90km et faisons une rapide pause dans un
petit resto où la porte restera grande ouverte
ne nous permettant pas de nous sécher de notre
transpiration.
Istanbul ou du moins sa périphérie
est en vue et le soleil réapparaît ce qui nous
met du baume au coeur. Notre petite route
devient, au fur et à mesure, une 3x3 voies, nous
roulons sur la bande d'arrêt d'urgence, parfois
nous devons réussir à prendre un embranchement à
gauche et il faut y aller avec franchise.
L'arrivée au coeur d'istanbul prend 3
bonnes heures dans une cacophonie organisée
entre les taxis, les bus et les piétons.
Enfin nous y voilà, nous cherchons un
hôtel et passons devant un bazar, la vie la nuit
est effervescente. Nous passons prendre quelques
pâtisseries, avec le froid qu'on a eu, on y a
droit.
Nous finirons par trouver un hôtel
pas cher après 2h d'errance mais pas de cuisine,
ni de machine à laver, de plus l'accès à
internet est restreint du coup nous changerons
demain. Une fois installés, nous irons faire un
petit tour du quartier et verrons quelques
mosquées bien éclairées.
mardi 22 octobre 2013
Petites villes de provınce
Le
05/10/13 à Binkilic
Jour 50 - Etape 48 - 85 km
Jour 50 - Etape 48 - 85 km
Quelques rayons rouges illuminent le haut de la tente au réveil, cela veut au moins dire que le ciel est dégagé par contre à mon compteur et sous la tente, il fait 5,8° mais je n'ai pas du tout froid. Le paysage, une fois sorti de la tente, ressemble à une pampa, de hautes herbes jaunies et des chênes verts pas plus haut que 3m. Au milieu des herbes trainent quelques os de vaches ou de brebis, bien blanchis.
Une fois cette étape d'extraction de la tente effectuée, le soleil nous réchauffe doucement le temps du petit dej lors duquel nousnous gavons de pâtisseries orientales achetées la veille et imbibées de miel, un délice.
Tout ça nous met de bonne humeur pour pédaler sauf qu'avant de partir Stephen teste son matelas en effet cela fait 2 nuits que celui-ci se degonfle durant la nuit. Du coup il cherche à savoir d'où pourrait provenir la fuite, la valve? Un trou? En tout cas, les tentatives de recherches ce matin sont infructueuses. Nous chercherons une solution àIstanbul.
La route de ce matin a de faux air de savane africaine, en tout cas c'est l'idée que je m'en fais, de hautes herbes jaunie entourent une piste en terre ocre damée, avec peu d'arbres.
Les autochtones, même s'ils nous klaxonnent gentiment et nous font des gestes en nous doublant, roulent assez vite sur ce type de chemin et en haut d'une montée après avoir été doublés par un cortège, nous arrivons sur le lieu d'un accident, un mini van retourné, il y avant bien assez de monde comme cela, nous ne sommes pas restés par contre cela a accentué notre vigilance.
Le ciel est bleu parsemé de nuages, nous cheminons, montons des collines et descendons de petites vallées qui semblent être le prolongement des montagnes que nous voyons sur notre gauche et
qui doivent atteindre la mer que nous imaginons à 20km sur notre droite. Nous passons au village Ahmetbey où se déroule le marché, nous décidons d'y aller faire un tour et y achetons de quoi faire le repas du soir. 2 cyclos occidentaux cela ne passe pas inaperçus surtout avec nos vélos chargés et nous sommes devisagés et surtout entourés. On nous offre des pommes, on nous sourit quand nous voulons 2 tomates et des produits à l'unité. Avec gestes et schémas nous arrivons à nous faire comprendre. Nous y achetons, même, une planche à découper ultra légère pour les jours de mitonage de petits plats. Pour finir, nous nous apercevons que nous n'avons plus d'argent et rien pour manger le midi.
Que cela netienne, nous allons au distributeur, mince il est en panne, il va nous falloir faire 30km environ 2h pour retirer de l'argent. C'est ce que nous ferons à Saray où du coup nous nous arrêtons dans un restaurant à grillades, nous y sommes très bien accueillis, on se met en 4 pour nous, ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes dans cette partie de la Turquie, par contre pas une seule femme y mange, comme dans les cafés. Nous parlerons du voyage, grands yeux d'étonnement.
Que cela netienne, nous allons au distributeur, mince il est en panne, il va nous falloir faire 30km environ 2h pour retirer de l'argent. C'est ce que nous ferons à Saray où du coup nous nous arrêtons dans un restaurant à grillades, nous y sommes très bien accueillis, on se met en 4 pour nous, ils ne doivent pas voir beaucoup de touristes dans cette partie de la Turquie, par contre pas une seule femme y mange, comme dans les cafés. Nous parlerons du voyage, grands yeux d'étonnement.
Puis en sortant, nous ommes approchés par 4 étudiants avec qui nousdiscutons en anglais, ils nous demandent nos noms (il leurs est toujours plus facile de prononcer Stephen que Aurélien), nos équipes
de sports préférées, si nous connaissons des équipes turques. Dès que nous nous arrêtons un
groupe se forment autour de nous.
Nous réussissons à partir et tombons sur un nouveau paysage, de la forêt dense de pins et chênes et quelques collines. Le compteur indique 6,8° en roulant mais il y a moins de vent. Nous passons un village et trouvons une clairière où poser la tente, le vent est tombé mais le ciel est chargé, pas d'étoile ce soir.
Nous réussissons à partir et tombons sur un nouveau paysage, de la forêt dense de pins et chênes et quelques collines. Le compteur indique 6,8° en roulant mais il y a moins de vent. Nous passons un village et trouvons une clairière où poser la tente, le vent est tombé mais le ciel est chargé, pas d'étoile ce soir.
lundi 21 octobre 2013
Chemins de traverse
Le 04/10/13 à Osamcik
Jour 49 - Etape 47 - 93 km
Jour 49 - Etape 47 - 93 km
L'endormicement d'hier soir n'a pas été tranquille en effet les chiens des voisins n'ont pas arrêté de hurler dès que nous nous sommes mis dans la tente. Cela m'a stressé car je ne voulais pas avoir d'ennui avec le voisinage, bon au bout d'un moment, je me suis endormi.
Ensuite à 5h, c'est le chant du muezzin pour le première appel à la prière puis les coqs et les pigeons qui trainaient autour du hangar.
Dans la tente, je n'ai pas eu froid par contre des que nous sommes sortis pour le petit dej, cela a été une autre affaire, il faisait 6° et pourtant le ciel était voilé.
Cependant, peu à peu du bleu arrivait et nous avons profité d'un rayon de soleil pour décoller par contre une fois en selle pas question d'enlever son coupe vent même avec l'effort que nous fournissons. Une petite paire de gant ne m'aurait pas fait de mal.
Nous avons pris de petites routes où nous avons le plus souvent croisés des tracteurs qui recoltaient le maïs ou des bergers qui menaient leur troupeau au loin. Le paysage semble sec comme dans une fin d'été. Dans les villages, de petites fermes contiennent des vaches couleur pie. Lorsque nous traversons ces villages, le plus souvent les hommes sont entrain de boire un thé en terrasse, ils portent le beret et la moustache, on se croirait en france. Ils n'ont pas le facies arabe mais plutôt européen avec un visage buriné par le soleil.
Nous sommes aussi surpris par le nombre de choucas sorte de petite corneille, il y en a parfois des rassemblements de plusieurs centaines qui s'envolent en croissassant faisant penser à des bruits d'apocalypse.
Au bord des champs, des systèmes d'irrigation suspendus en béton, permettent d'amener l'eau jusqu'au champs de maïs.
Nous profitons d'une petite haie de pin haute de 1m pour nous réchauffer et être coupés du vent du nord.
Nous rentrons dans la ville de Kirklareli au milieu des nouveaux immeubles de luxe haut standing, ils en poussent partout, on se croirait à Nantes, la ville a l'air d'être en pleine expansion.
Au centre ville, nous dejeunons d'un kebab, ça tombe bien il semble que ce soit la spécialité du pays.
Notre arrivée, nous a fait passer par une grosse nationale que nous devions continuer à suivre, mais nous décidons que nous prendrons plutôt les petites voies quitte à se rallonger. Par contre c'est plus plaisant et nous pouvons être à 2 de front.
Arrives au petit village de Osamcik, nous tombons sur un apiculteur et lui achetons 2 pots de miel, nous lui demandons où dormir, il nous dit que dans la forêt il n'y a pas de souci. C'est ce que nous ferons en faisant attention à ne pas être suivis par quelques gamins sur leurs scooters qui nous guettaient.
La tente est posée derrière un gros buisson épineux qui est sensé nous cacher, au loin des tirs d'artillerie résonnent en effet nous sommes passés devant plusieurs camps d'entraînement de l'armée.
dimanche 20 octobre 2013
Premiers pas en Turquie
Le 02/10/13 à Lalapasa
Nous dormons sous la tente en plein milieu d'une forêt aux couleurs d'automne sur une terre rouge et mouelleuse. Quelques gouttes résonnent de temps à autres mais au moment du levé, ce n'est qu'un ciel gris et du froid qui nous attend. Nous petit dejeunons de brioche que nous avons trouvé dans un buibui hier, ce n'est pas de la brioche vendéenne mais elle fera très bien l'affaire avec du miel.
Jour 48 - Etape 46 - 82 km
Puis nous partons, même revêtu d'un coupe vent, il ne fait pas chaud entre 8° et 10°, le vent vennat du nord, nous pousse mais aussi nous glace jusqu'aux os.
Nous nous arrêtons à Topolograde pour que Stephen écrive quelques courriers avant notre départ de Bulgarie et moi je fais quelques courses pour diminuer notre nombre de Lev. İl est toujours marrant d'essayer de se faire comprendre quand notre interlocuteur ne parle pas anglais.
Ensuite direction la Turquie, le paysage est toujours celui de collines couvertes de champs labourés, ces mêmes champs comme me le fait remarquer Stephen ne sont pas clôturés, ni entourés de haies, ce qui donne une impression de grandeur. Au loin toujours visibles les montagnes de la veille, nous obliquons vers le sud pour nos 20 derniers km qui semblent interminables, pourtant le vent dans notre dos. nous fait filer. Nous retrouvons nos gros camions de fret.
Ça y est, nous savons que nous touchons au but, une impressionnante file de camions, nous prévient de notre arrivée aux abords de la frontière, ils sont en attente de transit. C'est à notre tour de doubler ces camions russes, polonais, slovaques, iraniens, roumains, turques et bulgares. Nous passons sans encombre la frontière, pas un douanier pour fouiller nos sacoches, ils préfèrent les grosses berlines allemandes et ont toujours un sourire quand nous leurs indiquons notre destination.
Il fait toujours aussi froid, ciel gris et paysage identique, seules différences nous roulons sur la bande d'arrêt d'urgence d'une 2x2 voie et pas de villages en vue.
Quand nous en voyons un, nous apercevons notre premier minaret, petite tour blanche au même emplacement central qu'une église. Puis vient le panneau Istanbul à 261km.
Nous nous arrêtons à Lalapasa, gros bled sur notre carte mais pas très grand, pour y faire du change et là cela devient compliquer. La seule banque du village change les dollars et les euros mais pas les Lev (cela doit se faire en Bulgarie), ils se mettent quand même en 4 et trouverons une solution avec une employée qui va régulièrement en Bulgarie.
Alors qu'en Bulgarie, nous avons galéré pour trouver un cyber accès, ici en moins de 5min, 2 hommes nous conduisent à la sortie du village et voilà, une dizaine d'ordi, on aurait eu du mal à trouver par nous même. Nous pourrons regarder nos mails, le gérant nous offrira le thé et l'heure de connexion. Nos premières sensations en Turquie sont très positives, les gens sont prévenants et gentils. Par contre pour dormir nous n'arrivons pas nous faire comprendre, sur notre envie de squatter un lieu couvert mais un homme finit par nous indiquer un terrain à l'abri d'un grand hangar où nous posons la tente.
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