jeudi 22 octobre 2015

C'est la lutte quotidienne

27/09/15 à Dwarskerbos
Etape 238 - 75 km

 Le bruit des gros rouleaux sur la plage, nous aura bercé comme des bébés, le soleil tente de sortir de la brume sans succès, il jouera au chat et à la souris toute la journée, nous partons et nous retrouvons sur une piste tape cul, mais toute proche de la mer dont nous pouvons sentir l'odeur et les embruns. Au loin devant nous, se dresse une grande falaise que nous pourrions confondre avec les nuages cotiers.

Une fois que nous avons retrouvé cette fameuse piste du train, cela va beaucoup mieux, même si le vent commence à forcir, la falaise se rapproche et le sable blanc aussi. A l'arrivée à Elanbaai, nous aurons le droit de passer proche d'un désert de dunes blanches. La ville se tient au pied de ce gros roc qui nous faudra contourner, blottie dans une grande anse où de belles vagues déferlent pour le plaisir des surfeurs, une belle gauche qui vient se casser sur du sable blanc. Arrêt sur la plage à contempler les vagues mais nous sommes partis tard et nous savons que nous allons devoir forcer contre le vent.

Nous retrouvons du goudron, il contourne la falaise par l'Est en longeant une grande lagune où de jeunes enfants péchent, l'un d'eux exhibe une belle pièce au vue des voitures en espérant pouvoir la vendre. Du poids en plus qu'il aurait fallu porter dans l'ascension qui nous mène en haut de la falaise et laisse derrière nous la baie, le désert blanc et la lagune.

Le temps d'un changement de paysage, des champs et des montagnes au loin, et voilà que la mer réapparait, une très grande baie, des montagnes ou des falaises très éloignées, je dirai à 80 km de distance. Une longue descente nous fait arriver derrière les dunes cotières, rempart inutile contre ce vent de face en provenance du sud, les embruns donnent l'impression qu'un écran de pluie arrive.

A 11km/h, nous luttons sans réfléchir, nous choisirons même de reprendre la piste car elle permet de prendre un raccourci et, quitte à lutter contre le vent, au tant être sans voiture. Trois heures de combat pour finalement trouver un petit coin derrière les barbelés. Sacoches enlevées rapidement, vélo expédiés derrière la clôture et nous voilà cachés à coté d'un paturage où des moutons, des dindons sauvages et des sortes d'aigrettes blanche se mêlent.

La lune est pratiquement pleine et se léve sur notre cachette.