mardi 8 juillet 2014

Botaniste en graine

17/05/14 sur une route gravillonneuse
Jour 272 - étape 217
 

Durant la nuit, le trafic a continué, dans une moindre mesure mais dès les premières lueurs de l'aube, c'est le vas et vient qui recommence. Nous sommes au chaud dans la tente quand résonne un coup de klaxon, hier j'ai arrêté une voiture pour demander si les ouvriers travaillaient à la mine ce samedi et s' il y avait de l'eau quelque part. La réponse fut positive aux deux questions. Donc ce matin, un des gars d'hier nous propose de nous ramener de l'eau et de nous emmener aux plantes par contre, il est 6h et nous donne rendez vous à 7h15 car il y a trop de trafic en ce moment.

Du coup, nous avons une heure pour ranger nos affaires, les dissimuler dans les branchages et petit déjeuner.  Il est 8h et pas de news du gars, nous décidons de tenter notre chance et la première voiture qui passe s'arrête, nous déposera 20km plus loin, sur une petite aire de stationnement, en face du chemin d'accès à la mine, où se trouve les plus beaux spécimens de welwitshia. La welwitshia est une sorte de grosse laitue de 2m2, âgée de 1500 ans, c'est une plante endémique de cette zone de la Namibie. Mis à part les plantes, nous sommes bien seuls au milieu de cette plaine aride et des quelques montagnes chauves. Nous reprenons le chemin vers la route principale, éloignée de 2km, quand arrive le gars de ce matin, il s' excuse et nous comprenons que lui a un boulot, du coup il nous ramène au camping et nous a rapporté 10l, c'est super sympa.

À 10h, nous reprenons la route de la veille en sens inverse, elle n'est toujours pas très roulante mais s' améliore sur la fin. Nous rejoignons la C14, qui est bitumée à notre grande surprise mais cela ne sera que sur 20km, le temps de longer un pipeline, ensuite débute la piste. C'est là que nous stoppons pour profiter de l'ombre protectrice d'un panneau de signalisation.

Les paysages sont grandioses, terres arides et caillouteuses, quelques arbres et arbustes éparses, parfois de gros blocs de pierres tels des météorites tombées du ciel ou des champs de pierres striées ressemblant à des arbres pétrifiés où poussent un cactus blanc.

Nous verrons aussi au milieu des roques, un aloès esseulé, long tronc à l'écorce qui pèle et plumeaux de feuilles au bout des branches, le tout sur fond de montagnes et collines au milieu des quelles la route serpente.

La fin de journée approche, nous bifurquons vers le sud, les couleurs deviennent rougeoyantes et nous sortons de la piste pour nous installer sur la bâche derrière un arbuste qui nous protège du vent.