mercredi 9 juillet 2014

Grands espaces

18/05/14 sur Kuiseb
Jour 273 - étape 218


Nous nous levons avec le soleil à 6h30, après une nuit bien venteuse et éclairés par une pleine lune bien jaune. Après un bon petit déjeuner, nous repartons sur notre petite piste sur laquelle nous avons le droit de voir pleins d'animaux en liberté, oryx, springbok, zèbres et autruches.  Quelques collines permettent d'avoir un beau point de vue sur une plaine jaunie avec des montagnes en arrière plan.


Nous nous dirigeons vers Ganab, seul point d'eau des environs quand nous sommes interpellés par une voiture qui s' arrête, c'est un des rangers du parc qui nous demande notre permis (ticket d'entrée), cela se passe bien, nous sommes en règle, il nous indiquera le lieu où trouver le robinet bien caché. Ganab, signifie "acacias à girafes" et cela porte bien son nom car en arrivant des acacias suivent le tracé d'une rivière éphémère asséchée et une girafe se prélasse à l'ombre de l'un d'eux.

Un nid énorme fait de paille et de bois est suspendu à une branche, sorte de gros hlm où les moineaux rentrent par en dessous en emportant des brins de paille. Il est encore tôt mais nous stoppons pour manger, nous avons fait 30km en 3h. Nous nous chargeons en eau et repartons.  De gros tas de roques rouges flottent dans une mer d'herbe jaune sur fond de ciel bleu. La route passe à leurs pieds pour monter encore plus haut et nous laisser découvrir un paysage grandiose, une vaste plaine herbeuse, des arbres disséminés suivant les lignes des rivières disparues, les montagnes en fond. C'est un paysage que je souhaite garder en mémoire et je passe quelques instants à m'en imprégner. La piste se fait meilleur pendant un moment et nous descendons de 100m sans nous en apercevoir. Nous étions perchés à 1000m.

Nous rejoignons la C14, route principale qui descend vers le sud et qui descend tout court pour arriver à Kuiseb canyon avec un changement de paysage radical.

Des collines sont enchevêtrées les unes dans les autres, formant une mer de vagues dont l'écume serait les herbes vertes et grises qui flottent au vent. Nous descendons au fond du canyon pour traverser une rivière à sec, puis grosse remontée sur le versant opposé. Déjà les collines prennent une teinte rouge, signifiant pour nous qu'il est temps de trouver un campement. Ce sera sur une des collines avec une vue dégagée sur l'est. Nous posons la sous tente pour être à l'abri du vent (qui cessera de souffler la nuit tombée) et des scorpions, en effet l'un d'eux viendra s' inviter nous obligeant à prendre de multiples précautions.