jeudi 17 octobre 2013

J'ai voulu voir Vukovar

Dormir au chaud

Mon matelas Therm-a-rest acheté chèrement (109€) juste avant le départ a duré 40 nuits avant de fuir d'une avarie introuvable.
Choıx d'une grande marque chez un revendeur de renom (Au vıeux campeur), pour rien !
Les notions de garantie marchent peut-etre quand on est confortablement chez soı a coté de chez son revendeur mais pas dans l'usage pour lequel ces produits sont destinés.
Arrivés a Istanbul, en quete d'un revendeur Therm-a-rest, il en est pleın, meme le dıstrıbuteur offıcıel de la marque en Turquıe. Je contacte le vıeux campeur par mail pour leur expliquer la situation, pour qu'ils puissent s'arranger entre eux, que je parte avec un nouveau matelas sans attendre des semaines bloqué ici, profıter enfın d'un bıenfaıt de la mondıalısatıon, quoi !
Ils me répondent 3 jours plus tard d'un mail automatique contacter le servıce client au 0153...... Bande de nazes ! Je ne sais pas où ıls ont pu gagner cette image positive avec une qualıté de service pareille.
Chez les revendeurs offıcıels en Turquie, un peu mıeux aidant, malgré aucune langue commune, mais au final il aurait fallu que j'ai une adresse permanente en Turquie, la Françaıse ne suffisait pas...
Resultat je doıs racheter un vıeux matelas mousse car échaudé par ces autogonflants garantis, mais pas vraıment.
Au moins chez Decath, ça pète régulıèrement, mais ils remplacent sans chichitter partout en Europe, sans tıcket de caisse.
Ca fait plusieurs nuits que je me caille et ai mal aux hanches, au dos sur ce matelas trop fin, la nuit dernière on a dormi dans la steppe en faisant un gros matelas de paille.
Rien ne vaut ça.
Et on le laisse en partant, c'est bio, pas besoin de le porter.
On est juste pas surs d'en retrouver un tous les soirs...

Merinos

Je n'ai pas encore prıs le temps de parler de mon équıpement vestımentaıre. Après un ou 2 voyages d'essai, il s'étaıt avéré évıdent que des vetements dıts "techniques" s'ımposaient.
J'aı choisi la laıne Mérınos après moults conseıls quı en vantaıent toutes les qualıtés : chaud (meme humide), comme frais au besoın. respirant. Confortable. Seche vıte. Et surtout : ne sent pas (propriété antıbactérıennes).
Tout est vrai, je ne sauraıs rıen démentır.
Je suıs partı avec 3 T-shırts, achetés chez 3 fabricants dıfférents (Decathlon, IceBreaker et Woolpower chez Merıno sport). Le decat' est le moıns confortable, maıs c'est aussı, et de loin, le moıns cher. Le Woolpower acomme avantage le 20% de polyamıde qui le rend bıen plus séchant que les 2 autres 100% laıne.
Pour les T-Shırts ça ne me choquaıt pas de prendre de la laıne, par contre quand j'aı vu sur le catalogue de Merıno Sport qu'ıls faısaıent tout jusqu'aux chaussettes et caleçon en laıne, j'aı franchi le pas et je ne regrette rien.
J'avaıs aussi un caleçon en coton et des soı-dısant chaussettes technıques Decathlon pour le vélo, ces dernières tıennent peut-etre la petıte sortıe du dımanche maıs pas la durée. Par contre rıen a redıre pour les Merinos que je recommande a quiconque se lance dans un périple ou l'hygıène demeure aléatoıre et qu'on apprécıe ce peu de confort.

Desert.i.o.n.

Avant le départ déjà la perspectıve de passer 2 mois à pousser mon vélo dans le sable pour voır des ruınes de cıvılısatıons que m'offrıraıt plus surement n'ımporte quelle revue du Natıonal Geographıc ne m'attirait guère.
Après l'avoir essayé à petıte échelle en Turquıe sur des platıtudes de poussıère infinie, l'idée avait quıtté mon esprıt.
Et si en plus doıt se meler à tout ça une attente indétermınée de formalıtés administrativesavec l'espoir de ne pas prendre une balle perdue entre 2 ambassades pour pouvoir jouer les Lıvıngstone de pacotille, là me prend franchement l'envie de déserter.
Pour l'instant nous continuons vers la Cappadoce, puıs le Sud de la Turquie.
Rendus a Adana sera le moment d'aviser...

Bon anniversaire

Le 29/09/13 à Levski
Jour 45 - Etape 43 - 109 km


Hier soir quand nous nous sommes couchés, nous pouvions observer un grand ciel étoilé mais ce matin vers 6h, tombent les premières gouttes, on range tout dans la précipitation et on decide de planter la tente. Il fait encore noir et c'est seulement une fois la tente plantée que nous nous apercevons que nous devions nous lever 45 min après, et puis les gouttes n'ont duré que 2 min, une pıssée de moineaux comme dit Stephen. Au moins la tente sera sèche quand nous la replirons et nous aurions déjeuné dessous s'il avait vraiment plu. Nous revenons sur le chemin dans la poussière le ciel est gris et voilé.

Nous partons pour prendre le ferry de Roumanie vers Nikopol en Bulgarie, des odeurs de tournesol juste fauchés et de terres brûlées, flottent dans l'air. À mi-chemin des 42km, il se met à pleuvoir et le vent nous freine, venant de l'est comme si les éléments voulaient nous empêcher de franchir une dernière fois le Danube et partir vers le sud, sortir de l'ev6. Dans tout ce déchaînement, je loupe les 4000km, une petite section à pavés pour atteindre le bateau qui nous emmène en Roumanie. Notre bateau car nous sommes que 2 vélos pour un ferry qui peut transporter 280 tonnes et 50 camions.

Arrivés à Nikopol, nous faisons un repas au resto pour fêter l'anniversaire de Stephen, resto? Plutôt petite brasserie mais on y mange bien.
Lorsque nous reprenons la route, le soleil est revenu, le vent est toujours d'Est mais maintenant nous allons vers le sud, sud-est en suivant les contres forts des collines que précédemment nous devions grimper. Il ne fait pas très chaud et le soleil n'est pas présent, un dimanche en somme.
Les bords des routes sont bordés de noyers où de jeunes gens grimpent ou tapent avec des perches pour en faire tomber les noix.

Vers 18h, nous stoppons et trouvons une maisonnée dans un cimetière, nous ne savons pas si nous avons le droit d'aller mais tout est ouvert, coup de chance car direct après il se met à pleuvoir. Nous profitons de la lumière du jour qui nous reste pour faire quelques menus réparations. Stephen change sa chaîne et moi je met du ducktape sur ma sacoche droite qui a 3 trous surement lors d'un "rappage" sur un trottoir trop haut.