mardi 6 octobre 2015

Eole et éoliennes

12/09/15 près de la ferme de saint claire
 Etape 224 - 60km

 
En pleine nuit, nous sommes tirés du lit ou plutot du sac de couchage car de grosses gouttes ont fait leurs apparitions. En urgence, nous nous résignons à monter la tente à la frontale et comme nous pouvons. Nous nous étions pourtant mis à l'abri sous le haut vent d'un des emplacements du camping.

La nuit fut donc agitée, est ce du à l'excitation d'être à nouveau à Betta, du vent qui a forci durant la nuit faisant vrombir l'éolienne telle un moteur d'avion qui décole ou à cette pluie éphémère mais je me réveille fatigué. Est ce le cas aussi de ce gros scorpion que nous réveillons lors du rangement de la tente et qui c'était niché sous mon matelas?

Nous commençons par grimper sur cette piste toujours sablonneuse mais cette fois ci, le vent nous pousse, cela facilitera notre ascension mais nous ne dépassons pas les 11km/h.

Au croisement de la d407, nous nous protégeons du soleil à l'ombre d'un de ces réservoirs alimenté par d'antiques éoliennes tiré d'un western spaghetti.  Est ce la chaleur ou l'étendu d'eau, une envie d'y plonger me tente mais nous ne sommes pas à la plage et nous devons repartir pour grimper encore.

A la fin de ces 30km d'ascension, nous aurons une vue sur notre piste qui traverse une vallée sertie de montagnes sombres. Les bas côtés de la piste varient entre des pierres rouges ou noires.
Pas trop le temps quand même d'admirer le paysage, car il nous faut faire attention où nous mettons les roues, de fourbes vaguelettes de sable font chasser nos vélos et nous finissons par pousser pour nous en extirper. Le ciel est bleu mais légèrement voilé, par contre il fait nettement plus chaud et une pause à l'ombre d'un acacia s'impose.

Le reste de la la journée sera de plus en plus difficile, la fatigue se fait sentir. Un coca-cola venu de nul part, nous sera offert par des chasseurs, ils ont du nous mettre en joue avec leurs armes d'assaut équipées d'une lunette de snipper car ils se sont arrêtés en plein milieu de la piste à 500m. Celui qui descend du véhicule pour nous parler est parsemée de tâches de sang de la bête qui tronait dans leur pickup.

Nous décidons de prolonger d'une dizaine de kilomètres et trouvons un endroit sympa près d'un acacia rempli de nids d'oiseaux suspendus. Les oiseaux y pepient joyeusement en y rentrant par en dessous. 

Le  ciel est dégagé et nous pouvons enfin voir les etoiles mais alors que nous venons juste de nous coucher, des cris stridents et effrayants transpercent la nuit sûrement des namibhyènes.