dimanche 27 octobre 2013

Les montagnes turques

Le 11/10/13 à Mihalgazi
Jour 57 - Etape 52 - 76 km


 Nous nous levons de notre petite plateforme tenue sur cette colline quand le soleil commence à pointer son nez en haut de celle-ci. Il est 7h15 en bas derrière notre rideau figuier/pommier/ronces, nous voyons les enfants partir pour l'école et des personnes attendre le minibus.

La tente est sèche et n'a même pas de buée, le temps est sec et chaud, cela nous change vraiment d'il y a une semaine, c'est normal nous sommes en Asie et descendons vers le sud.
C'est le départ pour 5km de descente vers Bilecik où Stephen achète des pâtisseries et renvoie son matelas défectueux. Allez, nouveau départ et nous commençons par descendre, c'est toujours désespérant quand on sait que l'on va devoir monter. Dans une des ascensions nous croisons 2 cyclos letons qui font Istanbul, la capadocce en 3 semaines, ils viennent de partit et non pas encore notre rythme. Dès que nous avons des points de vues, nous pouvons entrevoir des plateaux rocailleux de couleur grise, un jour nous y grimperons mais pour l'instant, c'est les panneaux 10% de côte qui s'alignent.

Nous nous arrêtons déjeuner dans ce qui ressemble à un parc sur une table en bois sous de petits pins, seule chose bizarre, le sol est jonché de détritus divers. Nous n'y resterons pas longtemps, le temps de manger un nouveau type de repas du midi (ça c'est pour les personnes qui suivent attentivement nos aventures culinaires), pain, concentré de tomates, thon et aussi pain féta plus quelques fruits secs.

Avec toute cette énergie, nous entamons une jolie route qui serpente en haut du col avec vu sur la vallée mais cela ne durera pas et au grand désespoir de Stephen, nous chutons de 741m à 191m en 11min de pure descente, j'ai été obligé de freiner le camion devant moi n'allant pas assez vite. À notre tour, d'être dans la vallée et de suivre une petite rivière, rien à voir avec nos fleuves de l'ev6. Nous sommes dans une zone maraichère, vu le nombre de serres plastique qui prolifèrent, on se croirait en Andalousie dixit Stephen. Et chose étrange, je crois qu'ils sont entrain de changer de culture car dans les serres et sur les bords des routes, il y a pleins de tomates viables. Elles sont petites mais nous nous arrêtons en prendre quelques une pour le repas du soir.

La route suit la rivière mais grimpe quand même, un peu de temps en temps, nous faisons le yoyo et cela fatigue. Nous passons par le village de Inhisar qui doit être le centre de la culture de la grenade, il y a des centaines d'hectare de cette arbre aux fruits rouges et il y a des banderoles partout.

Pour finir cette journée fatiguante, nous trouvons de l'eau à une fontaine où des autochtones viennent remplir leurs bouteilles puis grimpons quelques mètres encore pour trouver un peu d'herbes jaunes sur un promotoire, nous donnant une vue à 180° sur la vallée où coule la rivière, un pic rocailleux majestueux en fond de paysage.

Ce soir pas de tente, il fait bon, nous trouvons une mini carrière arbritée du vent et de la vue pour faire mijoter tomates, olives, maïs et sudjuk (saucisse turque). Nous faisons très attention à ne pas mettre le feu à ce maquis.

Il est 20h, au loin un muezzin commence son appel dont l'écho résonne dans les montagnes, plus loin, en canon, un autre appel est en cours. Nous sommes au milieu de gros blocs de calcaire où une demi lune se reflète.