jeudi 31 octobre 2013

Avaries, varient a demi

Et voila, apres 6000 km et des poussieres pedales, 2 couvre-chefs egares sans permission, 2 mitaines droites sautees du bateau avant le velo, une paire de couverts disparue propre, une vis de blocage de rotule du trepied envolee, je quitte mon velo qui lui deplore a peine un rayon casse et une attache-rapide sautee, ainsi qu'Aurelien.
Je m'envole la ou mon t-shirt orange ne portera pas a sourire mais fera se bomber le torse de gentlemen au nez casse, j'abrege le trepas, l'Afrique va etre trop chaude pour pedaler aussi je me resous a y aller en avion. De toutes facons, impossible de quitter cette ile de marins et societes off-shore autrement qu'en avion, que ce soit pour Aurelien, moi ou mon velo, que j'expedie en France avec ses sacoches, je me suis achete ce matin un sac a dos.
Dans quelques heures, un nouveau premier pas : celui de prendre l'aeroplane, suivi d'un deuxieme : franchir l'equateur pour voir le monde d'en bas.

2 fois, bientot 3 ?

Etourdi de la main droite cherche manchot gauche pour echange de mitaines....

Comme sur un plateau

Le 13/10/13 à Mahmudiye
Jour 59 - Etape 54 - 66 km



 Je suis seul dans la tente, le ciel s'éclairci ou en tout cas le jour se lève et il me semble entendre des sangliers près de la fontaine où nous avons été prendre de l'eau. Du coup, je me lève pour aller voir mais mis à part quelques traces, je ne vois aucun animal.


Nous profitons d'avoir du bois et de l'eau à volonté pour prendre une douche chaude, nous faisons bouillir 2l et les mélangeons à de l'eau froide mais du coup nous faisons à moitié fondre une de nos anciennes bouteilles orangina. Mais nous passons tour à tour sous la douche pendant que l'autre sert de porte douche, pas évident pour moi de tenir la bouteille au dessus de la tête de Stephen.


Ensuite nous partons propre pour passer la barre symbolique de 1000m, nous irons même jusqu'à 1020m (nouveau record), ensuite nous nous laissons glisser sur le plateau, nous sommes entourés de montagnes, dans un décor de western mexicain aux couleurs terre et paille. La route est tracée à la règle, le plus droit possible.


De proche en proche, nous croisons plusieurs tracteurs labourant les champs de blé suivis de leurs panaches de poussière, parfois sur les champs se forment de petites tornades de poussières.

Nous passons par Alpu où je fais aiguiser mon couteau au milieu d'un marché à moutons, nous faisons quelques courses puis partons à la recherche d'un arbre où nous mettre à l'ombre mais ils ne sont pas légions.


La pause terminée, nous récupérons une large 2x2 voies, roulant sur la bande d'arrêt d'urgence. Nous nous y arrêtons pour acheter un melon, la vendeuse nous en découpera un autre que nous mangerons directement, ils ne valent pas nos charentais mais désaltèrent. Nous ferons un arrêt internet à Mahmudiye toujours entourés d'enfants adicts aux jeux en ligne.

La nuit tombe vite et après avoir récupérés de l'eau dans un hippodrome, nous nous poserons dans une casse à camions, isolée sur une bute. Nous mangerons dans un bâtiment sans toit, un vent froid s'est remis à souffler, les courants d'air de cette ruine ne nous réchauffent pas. Le ciel est clair et la lune nous permet de ne pas utiliser nos lampes.