lundi 24 février 2014

Hawassa

Hawassa est une ville d'un demi million d'habitants qui s'étend sur les bords du lac du même nom, connue surtout pour sa pêche. Nous irons faire une visite du fameux marché au poisson. Un guide local nous accompagnera, c'est une obligation, et nous déambulons. 

Des barques en bois ramènent leurs filets remplis de poisson, les acheteurs inspectant la marchandise, des tilapias, des golden fish et des poissons chats.
Des marabouts et des pélicans sont là pour chiper quelques restes de poissons découpés. Nous passons ensuite au stand, en pleine air, de découpe de filets et de suppression des entrailles. Nous arrivons ensuite au stand de la nourriture, soupe de poissons au gingembre (que nous gouterons, il est 10h) et poissons frits à l'huile. Nous finirons par la "criée" où se négocie les prix sous l'oeil attentif des marabouts et des singes, pas une caisse de glace pour refrigerer les prises. Fin de la visite, nous partons pour aller jeter un coup d'oeil à un énorme monument devant une église, sorte d'oriflamme entouré d'images pieuses.

Nous retrouvons John et Thorsten à 14h pour l'ascension d'une petite colline surplombant la ville, par un chemin qui serpente entre les broussailles, nous arrivons à un joli point de vue sur le lac et la ville d'Hawassa qui entoure ce rocher. Dans les arbres du lac, nous voyons de grosses masses sombres que l'on suppose être des hippopotames. Dans de grands ficus, des oiseaux à tête blanche qui ressemblent à des aigles sont perchés. Après être redescendu, une pause jus s'impose, ce sera mangue/banane.

Nous nous retrouverons tous les 4 pour voir le soleil se coucher sur le "front de mer" au milieu des marabouts qui posent pour les photos et les badauds qui déambulent. Nous mangerons un de ces fameux poissons frits, forts bon d'ailleurs.

Nous remontons la rue du lac vers notre hôtel à la recherche d'un accès Internet mais il est 19h30, et tout est fermé,

pas un lampadaire pour éclairer l'avenue principale bordée de palmiers. Pas évident de marcher en évitant les trous, les bouts de fer qui sortent et les camelots dont de jeunes ados qui vendent un service de pesage à la balance.

Ha wa ça ? Oui le lac

14/01/14 à Hawassa 
Jour 150 - Etape 120 - 87km

Les vagues ont déferlé sur la grève toute la nuit, j'ai même cru, un moment, qu'un troupeau d'hippopotames passait par là. Au levé, j'assiste à l'émergence du soleil derrière les montagnes qui entourent le lac, des pélicans passent devant notre plage.
Des nuages cacheront le soleil pendant que nous prenons le petit déjeuner, tous les 4.

De nombreux oiseaux volent au dessus du lac, oies, hérons et nous verrons même un aigle et son petit. L'endroit est magnifique pour camper.

Nous repartons vers la route goudronnée par un petit chemin sablonneux, nous y verrons plusieurs fois des tornades, petites mais vivaces qui serpentent et passent entre les vaches et les enfants qui les gardent.
De la route, nous apercevons souvent des tombes, pas un cimetière entier,  mais 3 ou 4 grosses tombes, hautes de 1m avec peint dessus un dessin représentant le défunt, sur un cheval, avec un lion, en maître d'ecole.

Beaucoup de personnes que nous croisons, hommes et femmes se baladent  avec des pelles sur l'epaule mais je ne serai pas pourquoi, encore des chercheurs d'or?

Alors que nous passons une énième fois devant des gamins, l'un d'eux me jete sa balle (leur balle n'est qu'une succession d'épaisseur de tissus et de chaussettes) car je ne voulais pas lui donner d'argent. Je la récupère et c'est maintenant moi qui lui demande de l'argent et qui feinte de partir avec son jouet. Je la lui rend bien sûr mais je ne suis pas sûr qui est compris ce que je voulais lui exprimer.

Hier les cactus étaient ronds et petits maintenant ils sont longs et étroits et parfois se transforment en vrai arbre, ressemblant à des pins parasols. Ils servent généralement de barrière naturelle en entourant les champs ou les bâtisses.

Nous retrouvons Thorsten et John à Sashemene où nous déjeunons sous un parasol car cela tape dur. Nous traversons cette fameuse ville, lieu de prédilection des rastas, de nombreux lieux (bars, hôtels, etc) font référence au reggae et à Bob Marley. Après une pause jus de mange/avocat, nous aurons le droit à 20km de descente vers Hawassa et une vue sur le lac.

Les gens n'en croient pas leurs yeux en voyant 4 cyclistes descendre à pleine vitesse.