vendredi 13 juin 2014

Panne d'essence

28/04/14 à Nokaneng
Jour 253 - étape 202
Sable blanc, herbes éparses et acacias, un sentiment de se lever entre les dunes des Landes. Après le petit déjeuner, nous repartons vers la station service de Sehitwa à 2km, mais le camion ne sera là que dans l'après midi ou en soirée. Une des pompistes me demandera pourquoi je n'utilise pas de la paraffine, je questionne pourquoi, vous en avez? Elle me réponds, non! Nous avons régulièrement ce type de dialogue, quand on demande comment est l'état de la piste pour Dobe, on nous réponds, c'est loin à 120km!

Nous prenons la route quand même, nous trouverons bien quelque chose en route, au pire, j'arrêterai un 4x4 de touristes blanc(s) qui à toujours 4 jerricans sur le toit. Nous avançons super bien, le vent est dans notre dos, nous verrons trois autruches, au loin, prendre la fuite. Nous arrivons au village de Tsau où là aussi, personne n'a de combustible, il faut faire 100km pour la prochaine station, sans garantie. Cette fois ci, il est plus facile de trouver de l'eau que du pétrole.

Mais alors que nous faisons des courses, un 4x4 s'arrête et je demanderai à acheter un demi litre (half liter please), vu la faible quantité, le chauffeur accepte, je lui donnerai 10p, ça fait cher le litre mais bon, au moins, nous pourrons cuisiner. Ce que nous ferons 10km plus loin, sous l'ombre d'un arbre (pas sous un acacias, une de nos principales vérifications), notre pâtes/soupe quotidien.

Il nous reste 50km pour arriver à l'intersection vers la frontière namibienne, toujours à bonne allure, toujours des vaches, partout, errantes ou des taureaux aux cornes gigantesques, les véhicules klaxonnent de grands coups pour les éloigner de la chaussée. Sinon quelques oiseaux, toujours les mêmes, des sortes de toucans, de couleurs grises et becs oranges qui volent et planent d'une drôle de façon et des couples d'oiseaux gris et blanc, petits échassiers qui s'envolent en piaillant.

Arrivés à Nokaneng, pas de camping ou de lodge, nous voulions y faire de réserve d'eau, du rechargement électrique et ne pas sortir la tente pour être plus rapide demain. On nous oriente vers l'école, nous sommes toujours acceptés, nous suspendons le filtre, je trouve une classe ouverte avec deux prises qui fonctionnent et Amélie dresse la bâche et moustiquaire sous un préau. Et puis demain arrivée des écoliers à 7h, nous sommes donc sûr de prendre la piste tôt.