samedi 31 mai 2014

Retour vers la civilisation

15/04/14 à choma
Jour 240 - étape 191


Il fait encore nuit,  quand nous sommes réveillés tous les deux par des bruits en provenance du dessous de la tente et de la bâche, bruit qui pourrait ressembler à quelque chose qui rampe.  Ni une, ni deux, nous pensons aux serpents dont nous avez parlé l'homme, la veille, on tambourine sur le sol pour voir si cela stoppe le bruit mais rien puis le son disparaît comme il est venu. Lors du démontage de la tente au matin, nous ferons quand même attention à ce que rien ne soit en dessous, tapis prêt à nous bondir dessus.  Après cet épisode, il sera dur de retrouver un sommeil serein.

Alors que nous prenons notre petit déjeuner sous un fort soleil, une vieille mamie nous parle mais nous ne comprenons pas, elle s approche et nous propose de l'eau pour nous laver (elle fait un geste de lavage du visage), nous la remercions mais nous avons déjà le bidon de 5l. Nous arrivons à lui dire où nous allons et d'où nous venons mais rien de plus.

Nous prenons la direction du sud et cette fois ci, le vent nous vient de côté, du coup nous avançons bien. La terre est redevenue rouge, et étrangeté les troncs des arbres semblent être de la même couleur.
Ensuite, au détour d'une rivière, la forêt disparaît, pour laisser place à de grandes herbes. Dès qu'une source d'eau est présente la végétation change. Puis apparaissent de grandes thermitières branches sur lesquelles poussent différents arbres souvent un cactus au sommet, ces thermitière forment de gros tumulus parfois en plein milieu des écoles.

Nous trouvons enfin un restaurant sans difficultés, alors que nous sommes en terrasse, de jeunes enfants nous dévisagent, nous lancent des hello et des pouces levés avec de grands sourires. Au milieu du village, des tas de vêtements trônent, fringues de recup dont de nombreux jeans.

Nous nous rapprochons de Choma. Nous sommes surpris par le fait qu'il n'y ait aucune banque ni de gros commerces mais une fois, le golf défrechi  passé, nous voilà sur le grand axe vers Livingstone, les gros camions sont là, les banques et les magasins aussi. Réapprovisionnement rapide car il nous faut encore sortir de la ville pour trouver un coin tranquille.

Cinq kilomètres plus loin, un chemin sur la droite part vers une forêt de petits arbres puis vers un chantier en cours de construction nous fournira un endroit plat au milieu des hautes herbes (type roseau) de 1m50. La route n'est pas très loin mais nous sommes bien cachés. De gros nuages donneront quelques gouttes, nous obligeant à manger sous la tente mais la lune fera, quand même, une belle apparition.