vendredi 15 novembre 2013

Lost in translation


Que dire de ces 2 jours à Limasol, si ce n'est le sentiment d'être en transit, à la recherche d'une porte de sortie, en attente de décisions qui ne nous appartiennent pas, de choix que nous avons à faire. Nous passons du temps à récolter de l'information en restant quelques heures dans des cybers. Nous traversons Limasol et son port de bout en bout.

 Nous prendrons le temps de déjeuner sur une plage venteuse où les mouettes jouent dans les vagues, un ballet synchronisé.
Stephen a décidé de continuer son voyage d'une autre façon, nous cherchons donc une solution pour que son vélo rentre à bon port en france et que lui voyage selon ces envies. Stephen prend de l'avance et sera à //hui !gaeb avant moi. Un énorme centre commercial lui fournira 2 sacs à dos pour sa nouvelle autonomie, nous passerons plus de 2h chez dhl à démonter son vélo et le mettre dans une boite en carton (trouvée dans un magasin de vélo adjacent). Avant cela telle un couple qui divorce, nous faisons la séparation de nos biens selon 3 choix. Tout ce qui est vélo, je prends. Medoc et rechaud chacun les siens et tout ce qui repart en france avec son vélo (ce sera le cas de la théiere rouge et de la bâche). Nous ferons cela pendant 3h sous les citronniers et je devrais réorganiser quelques unes de mes sacoches pour prendre plus de choses.
 
La nouvelle tombe malgré ces efforts Chris n'a pas pu persuader le capitaine du navire de m'emmener à Alexandrie, pour des raisons de sécurité et de refus de visa à l'arrivée, je prendrai donc l'avion.

Les décisions se font et les choix se décident. Afrique du sud pour Stephen et Égypte pour moi. Mes sentiments sont antagonistes, d'un côté l'angoisse d'être seul face à des situations dangereuses et l'autre, l'excitation à l'idée de faire mes propres choix. Je ne peux pas me résoudre à m'arrêter là ou à changer de destination, ce voyage est trop important pour moi. Biensur que je ne vais pas y aller tête baissée, me jeter dans la gueule du lion. Je ferai plus attention, serai plus vigilant. J'essaierai d'être en contact avec la population pour ne pas me retrouver isolé. Et puis un tour de roue après un autre et je continuerai mon voyage. 

Une fois, tout cela pensé et organisé. L'achat des billet d'avion effectué avec l'aide de xavier en france (merci la sécurité,pour faire des achats internet il nous faut un sms sur nos portables francais), nous avons pris le bus pour Larnaca afin de nous rapprocher de l'aéroport, dernière frayeur, j'ai bien cru qu'Azimut ne entrerait pas dans la soute du bus.Nous passons notre dernière nuit ensemble dans un parc de pins, Stephen trimbale ma boite en carton, à pied maintenant et moi, après pesage bagage + vélo font plus de 50kg sur la balance.