lundi 30 septembre 2013

Les chemins se corsent

Le 17/09/13 à Dunavesce
Jour 33 - Etape 31 - 90 km
La nuit fut plus reposante que la veille, même, et pour passer pour un vieux con, si nos jeunes compagnons de chambré ont encore fait la fête bien tard et invités quelques filles à passer la nuit avec eux, nous étions toujours dans une chambre de 8.
Levé 7h30, petit dej et rangement du linge qui sèche depuis hier puis avant le départ nous discutons avec le gardien de l'hôtel qui aimerait que nous passions dans sa ville natale mais elle n'est pas sur notre chemin. Le gars nous trouve "amazing" et que lui n'a jamais fait 3000km à vélo de toute sa vie.
Ça y est, c'est le départ sous un ciel gris et chargé, il a encore plu ce matin. Direction la berge ouest du Danube où nous récupérons l'ev6. La sortie de Budapest se fait via de vieux bâtiments industriels sur un chemin rempli de flaques d'eau énormes. Peu à peu, le chemin s'agrandit et s'améliore. Par contre au niveau conditions météo cela empire, à notre arrêt déjeuner, après avoir acheté du beurre (plutôt de la margarine), le vent souffle à faire plier les roseaux et les branches des peupliers. L'arrêt se fera sous le parvis d'un resto d'été au bords d'un point d'eau.

Notre route ne suit plus le Danube, nous sommes plutôt pris entre 2 de ces bras sur une sorte d'ile ou de péninsule (appelé ici sziget - tous les noms de village commencent par cela). Le vent est de nord ouest et cela tombe bien car soit nous nous dirigeons vers le sud soit vers le sud est.

Au niveau de Rackeve, nous sortons de l'île et poursuivons le long d'un chemin résidentiel et là, c'est du sport, du gymkhana afin d'éviter les petits trous qui font sauter le vélo, j'en ai mal au bras. Mais il n'y a pas que les trous à éviter, il faut aussi éviter les noix (il y en a partout), les glands (pas que dans leurs voitures), les marrons, les branches à terre. Éviter aussi les branches des saules pleureurs qui descendent sur la route et pour finir Stephen subit la première attaque de chien, il avait l'air féroce mais on ne savait pas s'il voulait jouer ou nous chiquer. 2h à ce rythme, ça nous fatigue et fait baisser notre moyenne.

Ce n'est pas terminé nous voici maintenant sur une digue en herbe à rouler dans la ornière pour prendre un peu de vitesse, il est navrant d'avoir un tel vent dans le dos et de ne pas pouvoir en profiter. Cette digue en herbe à de faux air de plaine mongole,  le ciel se dégage et le coucher du soleil illumine la ville industrielle de Dunaujvaros. Un bref arrêt dans une micro épicerie pour trouver du pain mais nous sortons bredouilles. Nous continuons sur la digue, essayons de communiquer avec un autochtone, puis trouvons ce qui ressemble à une vieille étable, seul bâtiment non cadenassé, sans portail et sans chien. Une nouvelle lune presque pleine est là pour nous éclairer, il va surement faire froid ce soir.