mardi 5 novembre 2013

Laisser libre cours à ces envies

Le 17/10/13 à Golyazi
Jour 63 - Etape 58 - 27 km 

Parfois certaine journée, il faut savoir jongler avec ces envies et ce martin a débuté comme une de ces journées. Déjà, le froid se fait moins sentir sous la tente, bon signe, oui sauf que dehors, même si j'ai pu entrevoir le soleil se levait sur les montagnes à l'est et que le pic Hasan Daji était bien visible, derrière nous à l'ouest des nuages gris étaient entrain de s'ammonceler. La moitié du ciel était déjà englobée, le temps de prendre le petit déjeuner, le cul dans la paille, à regarder un troupeau de moutons foncé droit sur nous telle une tondeuse, que le soleil s'était glissé sous son duvet de laine grise.

L'envie de suivre le chemin le plus court et le moins chargé en voiture mais qui nous fera faire 10km en 1h20 en ayant pousser le vélo dans la poussière de terre et dans les champs à 3km/h, car ce court-circuit avait disparu, nous obligeant à rapidement retrouver une surface asphaltée.

Envie de rouler contre un vent qui nous vient en pleine face sud-est, nous obligeant à rouler entre 9km/h et 12km/h, en recevant de temps en temps de grosses gouttes d'une pluie chaude et poussièreuse, mouillant à peine nos shorts, rien à voir avec notre crachin breton.

Envie de s'arrêter au bout de 27km, de laisser les éléments se déchaîner quand, nous, nous restons au chaude au sec dans un cyber café pour y passer 7h à mettre à jour le blog, envoyer des mails et faire quelques recherches, tout cela entourés d'une nuée de gamins virvoltant et criant, regardant sans cesse, ce que 2 touristes peuvent bien faire dans leur petit village.

Envie de repartir le lendemain après avoir passé une bonne nuit dans la maison affairente à la mosquée, grâce à l'aide de Omer, un turque vivant en Allemagne qui après nous avoir rencontré à la station essence, nous a amené au cyber café, acheté du bon pain, puis nous a trouvé un endroit pour dormir avec l'aide de l'imam. Là nous avons pu réaliser nos envies de prendre une bonne douche chaude et de laver quelques affaires qui espérons le, sécherons durant la nuit avec l'aide de ce fort vent chaud.

Demain sera un autre jour avec d'autres envies mais reviendront celles, quotidiennes de découvrir ce qu'il y a derrière une bute, à la sortie d'un virage et le sourire des gens qui font la motivation de ce voyage.

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