samedi 26 avril 2014

Sourire au Mozambique

24/03/14 à m?
Jour 218 - étape 175 - 124km

Dès 5h30, j'entends les gens qui empruntent la route, soit à pied,  soit à vélo, du coup je me lève car dès que le soleil est levé, je suis à nouveau visible. Mais paradoxalement, c'est qu'une fois levé, je n'ai plus à me cacher, personne ne viendra plus me réveiller.  Par contre, une fois visible, je serai vu et un attroupement se forme devant la bâtisse. Personne n'ose s'approcher, peut être me prennent ils pour le fantôme qui hante les lieux. Je prépare mes affaires et sort, on dirait un comité d'accueil mais les gens sont tout sourire. D'accueil, depuis mon arrivée au Mozambique, je trouve les gens plus chaleureux, plus souriants, moins de muzungu, ni de demande d'argent. 

Au loin, un front nuageux semble fournir de la pluie au montagnes et je me dirige droit sur lui. J'avance bien malgré le fait que la route soit en dent de scie, je descend plus que je ne monte. Tous ces efforts me donnent soif et heureusement qu'il est toujours facile de trouver une pompe à mains, fournissant de la bonne eau (j'y mets quand même des pastilles). Et cela donne faim aussi, dans un des rares villages où il y a du monde, c'est jour de marché, je m'arrête manger des frites, chou, tomates. Moi qui croyait que les africains ne mangeaient que du riz, je crois qu'ils mangent plus de frites que les belges. A chaque petit village, son petit stand de frites, plaque d'inox bombée remplie d'huile, sur un four en briques, c'est aussi simple que ça. 

Pas facile de trouver autre chose que ça à manger et je comprend, les seules choses qu'il y a à vendre sur le bords des routes, sont du charbon, de l'huile, des tomates et des pommes de terre.

Je fais mon second arrêt devant un petit shop sous un bungalow quand je vois passer Luc et Philippe, moi qui croyait qu'ils étaient plus avancés que ça.
Nous continuons tous les 3, un grain nous obligera à stopper et demander un toit au 3ieme bataillon de "je ne sais quoi", je n'avais pas envie que mes chaussures soient une nouvelle fois trempées. 

Arrivés à la jonction vers Tete, la seule guesthouse est hors de prix pour ce que s'est. Luc et Philippe prendront une autre direction et moi, je vais vers Tete, trouver un endroit où poser la tente. 

J'aperçois un panneau "church", peut être une solution et demande aussi à un jeune à vélo où trouver de l'eau. Et bien, la pompe est en face de l'église, bâtisse en briques rouges et taules.

Je demanderai si je peux poser la tente devant et on finira par me proposer de dormir à l'intérieur, dans un espace entre les bancs en pierre. J'accepte, j'ai un toit, je prends une douche, c'est royal. Par contre, au cours du repas que je prépare, je vois se balader fourmis, araignées, cafards mais aussi une autre petite bête plus rapide qui s'avèrera être un scorpion, je le mets dehors, espérons qu'il ne vienne pas m'embêter pendant la nuit.

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