lundi 3 mars 2014

Long mais bon, enfin presque

29/01/13 à Todenyang
Jour 165 - Etape 131 - 36km


Ce matin nous prenons notre temps, nous n'avons que 28km à faire pour arriver à la frontière du Kenya. Comme il nous reste des birrs, nous trouvons facilement quelqu'un pour nous les échanger en shiling kenyen, le taux sera de 1 birr pour 4 sk. 
 
Ensuite, direction la rivière Omo qui se trouve juste derrière notre hôtel et qu'il faut traverser. Trois choix : le bateau traditionnel creusé dans un tronc d'arbre, le vieux bateau blanc en planche sans moteur et la grosse barge. Ce sera le bateau blanc qui a plus de place pour la traversée, le capitaine utilise une godille et s'en sert pour pousser, la rivière est peu profonde. Par contre, les rives sont un peu abruptes et il n'est pas évident de charger et décharger les vélos avec les sacoches. Là aussi il nous aura fallu négocier le prix âprement et jouer sur le fait que nous venons de loin avec nos vélos.

Ca y est, nous sommessur l'autre berge, au loin un village traditionnel fait de huttes rondes.On nous indique la "route" mais ce n'est qu'une suite de traces de pneus dans la poussière. Le vent s'est levé, il nous vient de face charriant de nuages, nous bloquant parfois la vue. J'en ai plein les dents et les yeux, John et Thorsten sont méconnaissables et ont changé de couleur de peau. Et le pire c'est qu'il faut pousser son vélo car c'est trop poussiéreux meme cas quand on arrive dans le sable. Nous cherchons des solutions en roulant n'importe où pourvu que cela soit dur.

Nous prenons comme point de vue, des bâtiments sur un promontoire, il s'averrra que c'est le fort de ?, poste frontière ethiopien où nous nous verrons offrir de l'injera et de l'eau (bienvenue car nos réserves se sont épuisées avec la chaleur, le vent et la poussière).

On nous indique le poste frontière kenyen, encore 7km de cette piste. Nous continuons, nous voulons sortir d'Éthiopie, le soleil se couche derrière les montagnes, nous voyons les bâtiments se rapprocher. Deux militaires viennent à notre rencontre et nous donnent pleins d'informations, ils sont là pour "garder" les deux tribus frontalières hostiles, l'une envers l'autre.

Puis direction, le poste de police où nous avons la permission de camper, d'utiliser de l'eau (la douche sera un pur plaisir) et on nous apporte de quoi manger.

Les enfants d'Éthiopie resteront dans ma mémoire, non pas qu'ils n'aient plus de larmes mais par leurs harcèlements quotidiens (sauf peut-être aujourd'hui dans le désert). Mes premières impressions des habitants du Kenya sont vraiment très bonnes.

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