mardi 25 février 2014

Vigilance accrue

 17/01/14 à Alaba qulito 
Jour 152 - Etape - 121 87km
 

Première opération de la journée, réparer le pneu arrière d'Amélie qui est crevé, les pneus chinois ne résistent pas non plus aux acacias et aux bouts de ferraille. Après petit dej, sandwich beurre de cacahuètes, confiture de cassis et banane, de quoi se donner du peps pour la montée qui nous attend. Mais avant de partir, nous passons d'abord chez un mécano pour regonfler un max le pneu, tout ça pour 1 birr. 


Nous faisons, en sens inverse, le chemin qui nous a mené de Sashemene à Hawassa, soit 23km de montée mais cela ne sera pas si dur que cela. Dans l'ascension, de nombreux oiseaux rouges et bleus volent tels des poissons volants faisant des zigzag avant de se poser sur un câble électrique ou une barrière. Dans la montée d'étranges kerns servent de promontoire aux vendeurs de pomme de terre.

Nous arrivons à Sashemene et obliquons vers l'ouest, le paysage se fait plus sec et nous voyons réapparaître des dromadaires. Sur cette route qui mène vers l'ouest, de nombreuses charrettes tiraient par 1 à 3 anes, transportant souvent les bidons jaunes à eau ou vides avec le conducteur debout tirant sur les rênes.

La route est assez plate jusqu'à la ville de Age mais les enfants commence à être un peu plus chiants et nerveux. Après la grosse montée de la journée où nous sommes escortés par 4 ou 5 gamins, nous essayons de trouver un lieu pour déjeuner et nous voilà le centre d'intérêt du petit resto où il n'y a plus rien à manger. Les adultes chassent les enfants, 100 paires d'yeux épient nos moindres gestes, nous arrivons à échanger mais ne restons pas longtemps dans cette situation inhabituelle.

Le reste de la route est étrange et sous tension, les enfants nous crient "aba" et nous lancent des pierres. Une m'atteindra aux côtes mais sans force et l'autre touchera une de mes sacoches. Je m'arrête à chaque fois mais impossible de sermonner ces gamins esseulés.  Parfois, un adulte est présent, il leurs lance des pierres lui aussi et n'a aucune emprise. Nous redoublons de vigilance mais tout le monde nous demande de l'argent, nous ne nous sentons pas en sécurité dans cette nouvelle partie de l'éthiopie.

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