mercredi 26 février 2014

Epiphanie

18/01/14 à ? 
Jour 154 - Etape 123 - 78km
 

Nous commençons la journée par la visite du marché de Sodo à la recherche d'épices pour enrichir le thé ethiopien. Nous voici devant la mosquée après être passés par un chemin chaotique, des stands de chaussures en plastique ou des vendeuses de graines et de farine sont en pleine préparation. 

Nous déambulons à la recherche de ce que nous voulons. Mais surtout nous sommes l'attraction principale et sommes poursuivis par de nombreux enfants, plus ou moins agressifs et toujours répétant "farangi" ou french. Ils nous escorteront tout le marché et un ou deux essayeront de me faire les poches mais je suis aux aguets et tout est rangé dans ma sacoche avant, bien plaquée contre mon dos. La visite ne se faisant pas dans la detente, nous fuyons rapidement vers notre hotel pour prendre nos vélos et la route.

Nous débutons par 30km de descente pour passer de 1900m à 1300m et nous rapprochons du lac Abaya, que nous voyons se profiler au bout de la ligne droite.
Toujours interpellés par les enfants et les ados, j'en aurais entendu des noms tout au long de ma traversée de l'éthiopie : china, japanes, french, jamaicain, américain, israélien.

La route se transforme pour un temps en piste et la progression se fait plus lente, nous traversons un village mais l'ambiance ne nous invite pas à nous arrêter. Nous préférons une petite maison à café isolée où seule une vingtaine de personnes nous épient. Nous y picorerons des beignets auxquels j'ajoute de la confiture car ils sont trop secs.

Quelques vendeurs de fruits, nous arrêtent sur les bords de route pour vendre bananes, avocats, papayes et manguesw et un fruit que je ne connais pas et des oranges acides et immangeables.

Arba minch est encore loin et nous préférons stopper dans une petite ville où il y a 3 hôtels, nous prendrons le moins pourri, il y a au moins une douche qui fonctionne. On y sent l'odeur de la viande grillée, je n'aurai jamais mangé autant de viande et je suis supris par la quantité de viande ingurgitée par les ethiopiens.

Nous mettons en place la moustiquaire, prenons une douche froide qui fait du bien, vu que les températures augmentent plus nous descendons vers le sud et en altitude. Nous irons faire un tour à l'extérieur juste au moment du passage d'une procession. Moment magique, où un prêtre en tenue bleue accompagné par son groupe de danseurs, rejoint un autre cortège parti de l'opposé de la ville. Des policiers pour gérer le tout, des personnes qui s'agenouillent en pleine rue et baisent le bitume et nous, entourés de gamins qui nous observent, interpellent, plus fasciner par nous que par ce moment de l'épiphanie. Des adultes qui les dispersent. Des groupes en trans qui court. Un tapis est déroulé devant les religieux pour leurs permettre l'accès à l'église. La rue est bondée et nous nous échappons "discrètement".

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