dimanche 22 décembre 2013

Un pays pauvre

Le 03/12/13 à Karima
Jour 110 - Etape 89 - 67 km


Il fait, une nouvelle fois, à peine jour quand nous nous levons et nous déplaçons nos vélos pour ne pas gêner les 2 frères qui dorment encore. Nous nous mettons au coin de la maison, protégés du vent et sommes directement vu par les 2 petites jumelles de la maison qui avertissant leur grand père, biensur il nous offrira le thé avant de partir et ce serait une offense de refuser mais cela me fait plaisir de partager ces petits moments où tu sens que les gens sont heureux de t'aider.
La route repart en serpentant sur des collines rochers noirs, pierres volcaniques, parfois le décalage est saisissant entre les quelques arbres qui arrivent à pousser et ces rochers arrident.
Quand nous traversons des villages, c'est souvent pour apercevoir des habitations vétustes, banlieues pour les pauvres, juste quelques murs de boue et des enclos faits de bois et de buissons formant un cercle de 25m2 parfois des chèvres ou des ânes y sont parqués. Quelques dromadaires sont élevés et nous avons appris par la famille d'hier qu'un dromadaire se vendait 7000LS, arrivés à El Kurru, John va chercher le gardien des tombes, c'est comme à fort boyard, c'est lui qui a les clefs mais il nous fait le ticket et le ticket on l'achète à Karima, ville où nous n'avons pas encore mis les pédales. Par contre il veut bien nous laisser rentrer pour 100LS mais sans nous délivrer de ticket, trop louche! Pendant ce temps je reste planter près des tombes, c'est la sortie de l'école mais cela vava nous ne sommes plus en égypte et je ne suis pas agressé. Les jeunes filles avec le foulard blanc viennent même me serrer la main et les garçons s'en prennent à un jeune dromadaire qu'ils essayent de dresser comme les grands.
Du coup, nous partons pour karima et croisons un groupe d'autochtones en charrette qui veut que nous nous arretions, cela semble être des manches qui demandent à manger mais je n'ai rien à donner. Ils se jetent alors sur la poubelle que je trimballais à l'arrière, l'explose pour en sortir un pot, le reste volant dans le désert. Je me dis à ce moment qu'il vaut mieux partir.
Aujourd'hui encore le vent est contre nous, cela.fait presque 3 jours et c'est vraiment ennuyeux et fatiguant pour le corps. La bouche est desséchée super rapidement, les yeux sont tous secs et au niveau mental il faut toujours appuyer, pas de répit mais au bout de 60km, nous avons vu sur le Gebel Barkal et les pyramides adjacentes.
Pyramides plus pointues que celles d'égypte mais plus petites aussi. Certaines sont complètement détruites d'autres presque intactes, il y en au moins une dizaine, nous en faisons le tour, personne, comme si elles faisaient parties du paysage tout simplement, nous nous dirigeons ensuite vers la ville toute proche.

En ville nous mangeons comme des ogres, 2 grands plateaux avec riz et patates, 3 verres de jus, 2 thés et john achète 1kg de pâtisserie bien sucrée, on dirait que l'on a pas manger depuis 3 jours. Direction ensuite un petit hôtel sympa maismais le réceptioniste nous dit qu'il faut.que.nous allions nous enregistrer auprès de la police avant tout. Ce que nous ferons sans aucun souci avant de pouvoir nous poser un peu à l'hôtel, nous débarbouiller et laver nos affaires (on aurait dit du cartons tellement, il y avait de sel et de poussière).

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