Le 05/12/13 à désert
Jour 112 - Etape 89 - 98 km
Aujourd'hui, c'est le grand jour nous allons
affronter le désert, mais avant cela nous nous sommes préparés (pâtes,
lentilles, sauces diverses, concentré de tomates, noddles, etc) et avons bu énormément.
Le point qui nous inquiète le plus est l'accès à l'eau. Dans un des blogs sur
le Soudan, il ne semble pas que cela soit un problème mais ici tout change très
vite et les cafétérias peuvent apparaître et disparaître.
Nous avons un dernier site à aller voir, celui
de Nuri, un ensemble d'une centaine de pyramides et de tombes. Plus d'une
dizaine de pyramides sont encore debout parfois la tête coupée, parfois
éventrées. La visite (plutôt tour) est présentée par le vendeur de ticket, qui
s'improvise guide (sans anglais) en nous faisant parfois des dessins dans le
sable (les soudanais adorent faire cela), ou en mimant la descente des marches
vers les tombes. Nous sommes à nouveau seuls sur le site et c'est super
agréables.
Alors que nous repartons vers le sud par la
rive est. John s'arrête prendre une photo d'un acacia volumineux sous lequel
sont installées de nombreuses jarres à eau. Nous n'échapperons pas à une
invitation à manger par les hommes présents. Les soudanais sont vraiment
gentils et ont l'hospitalité dans le sang. Nous mangerons ce qui ressemble à
des galettes avec des épinards et un autre truc que nous n'arrivons pas à
reconnaître. (gourassas)
Ensuite direction la fameuse route qui relie Merowe et Atbara, 287km sans ville. À la jonction de cette route quelques magasins et une station essence. John rencontre une
personne de l'ambassade du Royaume Uni à Khartoum, surement un prochain point
de chute, elle dira où il y a une cafétéria sur le chemin. Nous faisons le
plein d'eau et questionnons plusieurs personnes (flics, conducteurs de bus,
vendeur), malgré quelques avis divergents, il y aurait de l'eau à 30km, puis
50km et 100km.
Un dernier contrôle de nos passeport, nous
nous lançons et retrouvons le silence. La route est droite, du sable sur les
côtes et des montagnes au loin mais chose surprenante, il y a de la verdure
comme une sorte d'herbe et de petits melons ou pasteques. Et surtout beaucoup
de troupeaux.
Nous trouvons notre premier point d'eau, c'est
une pompe qui recharge un petit château d'eau, du monde est présent pour
remplir bidons et tonneaux et faire boire les bêtes. Nous remplissons
nos bouteilles et repartons après quelques kilomètres, nous sommes interpellés
par un routier qui s'arrête avec son double porte conteneur. Il est content de
nous voir, nous demande si nous avons besoin de quelque chose. Il aimerait que
son pays est une autre image que celle que les médias occidentaux donnent et en
veut à son gouvernement.
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