mardi 8 octobre 2013

Journée à frayeur

Le 23/09/13 à Kovin
Jour 39 - Etape 37 - 72 km


Couché tard, levé tôt, les rideaux n'étaient pas tirés dans notre chambre de huit, il est 6h30 et je vais checker mes mails et mettre à jour le site. Stephen ayant des choses à faire, j'en profite pour aller visiter la citadelle, dont l'architecture ressemble à celle de Vauban et donne une très belle vue sur la Danube. J'ai l'occasion d'y flâner en vélo car il est possible d'y pénétrer avec.

Retour à l'hôtel où nous voulons partir avant midi mais ce ne sera pas le cas plutôt 13h quand nous quittons Belgrade, j'en profite pour récupérer un chiffon à l'hôtel pour nettoyer toute la boue qui colle au vélo. Pour sortir de la ville, nous suivons le fléchage qui est très bien fait mais qui nous fait traverser un pont 2X2 voies avec un bon trafic, cela ne durera que 700m, puis nous récupérons une piste sable/herbe/caillou qui longe des marécages avec de beaux arbres morts, des oiseaux qui ressemblent à des ibis, des cygognes, cygnes et quelques pêcheurs aussi.
Nous passons quelques villes, il est 15h et voyons les ouvriers débauchés, attendant leurs bus devant de grosses rafineries dont les tuyaux font des méandres insensés. Une haute cheminée crache une fumée jaune que je n'aurai pas envie de respirer. Est-ce cela ou les inscriptions au sol indiquant de faire attention à quelque chose, qui me font faire une erreur et "tomber" d'un trottoir de 30cm. Grosse frayeur et tout mon poids appuie sur le cintre qui descend de position. Rien n'a l'air d'être cassé pour l'instant. Nous continuons malgré tout et faisons 30km de piste avec des trous, parfois nous descendons de cette digue pour attraper des traces "damées" que font les voitures. À nouveau troupeaux de chèvres et de moutons mais aussi sales petits roquets qui veulent nous chiquer les mollets. Alors que nous demandons notre sempiternelle eau du soir, une dame edentée nous offre 2 grands verres de fanta.
Est-ce cela qui fait chuter Stephen aux abords de Kovin dans une légère montée? Je me retourne et le vois à terre, aucune séquelle mis à part à nouveau la cagette cassée.

Il est 18h30, il fait presque noir, depuis la digue nous nous effonçons dans la forêt pour poser la tente, au loin des coups de fusil ne nous rassurent pas, ils ne dureront d'ailleurs pas. Le vent se lève, nous l'entendons bruisser dans les cimes des arbres. Dès qu'un véhicule passe sur la digue, nous éteignons notre frontale, nous ne voulons pas être embêtés.
 

1 commentaire:

  1. Damned ! chute et rechute ! contente de voir que vous arrivez à tomber sans vous faire mal ni (presque) rien casser ... bravo !
    merci pour la mise à jour du Blog, cool de rester connected :D

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