jeudi 5 juin 2014

Me trompe je ?

20/04/14 à Panda
Jour 245 - étape 195
 
Durand la nuit, je suis réveillé par un bruit de branchage qui émane de l'extérieur du mur d'enceinte de l'hôtel mais même avec la lumière, je ne distingue pas grand chose. Peut être était ce les mêmes singes qui jouent ce matin, à se pourchasser.

Il fait jour, nous sommes levés, alors qu'Amelie est dans la salle de bain, nouveau bruit de branchage et là, je distingue une trompe puis deux qui attrappent des feuilles dans les arbres. Nous sortons précipitamment et pourrons voir trois éléphants. Il nous suffit de passer la tête par dessus un mur qui ne doit pas faire plus 1m50.

Ils sont si près que je n'arrive pas à les faire tenir dans le cadre de l'appareil photo, je pense que jamais je ne pourrais être aussi près d'un éléphant sauvage, bon il y a quand même le mur.
La journée débute sous les meilleurs hospices, un petit passage au shop de la station service et à un petit resto pour y acheter des beignets, en vue de notre traversée de 100km sans aucun commerce. Nous prenons A33 vers le sud, là encore, une longue file de camions attend d'embarquer sur le ferry. Nous n'avons pas fait 5km que trois éléphants puis deux, sont entrain de brouter tranquillement. Lorsqu'une voiture passe ils ne bronchent pas, dès qu'ils nous voient, ils se carapatent. Après ces 5km magiques, plus rien pendant un long moment, la route est droite et plate, pas de grand changement dans le bush, 15km en ligne droite avant un virage.

Nous stoppons en bord de route, au bout de 48km, en face d'une petite ferme. Durand ces 50 premiers kilomètres, nous avons quand même vu quelques habitations et des locaux abandonnés. Lors de notre pause, Simka viendra nous parler, nous donnant quelques renseignements utiles, il est grand sourire et content de voir passer quelqu'un. La pause est courte et nous ne voulons pas arriver à l'heure de la pause casse croûte des lions.

La seconde partie de la route verra le paysage changé, une grande herbe jaune est visible à perte de vue, au loin quelques arbres isolés, une vraie ressemblance avec la Beauce. Des nuées de papillons blancs et jaunes traversent la route devant nous, souvent dans le sens droite gauche, contre le vent.

La route est quand même monotone et cela fait râler Amelie, le trajet avait pourtant bien commencé, mais le calme plat ça barbe, c'est à ce moment là qu'apparaît dans le bush, un nouvel éléphant avec ces petites défenses blanches, il fait un petit demi tour pour aller se cacher rapidement dans le bush.

Nous passerons une grande plaine agricole, apparue comme par magie de nul part où pousse une céréale rouge en rangs bien formés. Et voilà que nous arrivons à Pandamatenga, ville où il n'y a pas grand chose mis à part un énorme silo à grain. Nous nous arrêtons au shop de la station service où Ludo nous propose de poser la tente entre les tables en ciment de l'air de picnique. Nous acceptons et en plus, elle nous propose une douche chaude. Dans le même temps, un couple qui sortait du magasin nous proposer de planter la tente dans leur jardin.

Nous resterons ici près de la station malgré les fourmis toutes petites qui veulent rentrer partout. Le petit patio est partiellement grillagé et il doit y avoir un gardien d'après le proprio. Après prise de renseignements, il doit y avoir une habitation à 105km mais d'ici là rien d'autres.

1 commentaire:

  1. Bonjour Aurélien,
    Juste un petit mot pour te dire que je continue assidument à lire les mails que m'envoie ton blog, ça fait rêver toute ton aventure, merci pour partager !
    Amitiés,
    Philippe of Toulon

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